L’association sénégalaise pour le développement de l’énergie en Afrique (adea), a organisé une conférence de presse ce mardi marquant le 20e Salon International de l’Energie et du pétrole (SIEPA). Des experts réunis autour d’un débat intellectuel ont mis en avant la réponse à l’accès universel et de la souveraineté énergétique, l’interconnexion de l’Afrique et la création d’un marché continental afin de faire face au défi mondial de l’énergie.
Cette rencontre de haute qualité a vu la présence des icônes sénégalais qui sont venus débattre sur plusieurs thématiques notamment la question suivante : «face au défi mondial de l’énergie, quelles attentes des Etats africains» ? Animé par l’ancien ministre, Abdou Fall en compagnie de Issa Dione directeur de cabinet du ministre du pétrole et des énergies du Sénégal.
Selon l’ancien ministre, Abdou Fall, quatre constats ont été faits portant sur l’énergie. Ils sont entre autres, «la pauvreté énergétique qui se confond avec la pauvreté. Dans ce sillage, il souligne que la question de l’énergie est au cœur des problématiques de développement. Ce qui fait qu’aucun pays au monde ne peut réussir son développement économique et social si au préalable la question de l’accès universel et de la souveraineté énergétique n’est pas répondu. D’ailleurs, c’est pourquoi toutes les grandes nations du monde inscrivent la question énergétique au cœur de leur sur priorité y compris des priorités de sécurité nationale.
Le deuxième constat repose sur l’écart inacceptable entre l’importance et l’immensité des potentiels énergétiques.
Le troisième marque la crise sanitaire et énergétique que le monde entier continue de traverser jusqu’à nos jours.
Et enfin pour le quatrième constat on tire une leçon de Glasgow d’où les pays qui produisent 95% de la pollution mondiale interdisent au pays qui ne Polluent même pas 5% et décident de retenir leurs investissements sur les produits fossiles, regrette l’intervenant.
Pour Issa Dione, directeur de cabinet du ministre du pétrole et des énergies du Sénégal, «l’Afrique est un continent particulier d’où il faut créer le cadre pour aller dans le partenariat public-privé, il faut une synergie continentale car celui qu’on va demander de faire un investissement de 80 milliards de dollars doit s’assurer que l’énergie qui sera produite va satisfaire un marché». Poursuivant, il faut également des interconnexions, de créer un marché continental tout en le sécurisant à travers des engagements internationaux qui feront que les conflits entre Etat n’auront pas un impact sur ce marché ».
ASTOU MALL