Pour avoir porté haut les couleurs nationales, consacrer sa vie au football, faire rêver les enfants, réveiller le patriotisme du peuple et faire retentir l’hymne national au delà des frontières nationales n’est t’il pas suffisant pour que le joueur retraité puisse prétendre à plus d’égard et de gratitude de la part de l’État ?
C’est plus que légitime que de lui demander un statut pour préserver l’image de l’euros et du patriote qu’a été l’athlète, pour éviter qu’il présente une image indigne et démotivante pour les jeunes.
Mais, à bien regarder, cette légitimité fond devant la réalité de la vie. Car le médecin, le militaire, l’artiste, l’enseignant ou le chauffeur font aussi preuve de sacrifice pour la nation. Et pour des raisons de parallélisme des formes eux aussi, avec légitimité prétendent à un statut.
Si on reste dans le constat des choses, on se rend compte que le projet de vie du joueur passe souvent au second plan au profit du projet sportif.
Un joueur c’est tout au plus 35 ans de projet sportif avant de se reconvertir.
C’est en se moment que le soucis se pose. La majorité des joueurs ont abandonné l’école pour le football et à leur retraite ils ne savent pas autre chose que de pousser dans le cuir.
La reconversion est purement personnelle et fait partie du projet de vie.
Retraité a 35 ans sans qualification avec un confort financier on peut bien avec l’appui des bons conseillers se lancer dans les affaires divers ou investir dans le football comme Mady Touré de Génération foot ou de Djimi Adjovi Boco de Diambar etc…
Rester toujours dans le football et se reconvertir dans un staff comme entraîneur, ça se prépare également. La réalité est que passé de star a coach dans le foot sénégalais il y aura un fossé financier et on se retrouve dans la survie.
Être dans l’administration du football de nos jours nécessite quelques diplômes et une très bonne aptitude dans la gestion et le management.
C’est à ce tournant décisif que nos anciens internationaux sont confrontés.
Que peut bien faire l’État à ce stade de la vie de l’athlète ?
Peut-être mettre en place des mécanismes qui facilitent la reconversion, la formation dans la conduite de petites affaires avec en prime un guichet pour financer ces projets.
En sommes le projet de vie doit englober le projet sportif.
C’est pourquoi, pour ma part, je dis que l’école est compatible avec le football. L’idée de laisser l’école au profit du football est absurde car le cours de vie se poursuit après le football.
Les parents qui cèdent au caprices de leurs enfants pour les soustraire de l’école au profit du football font des erreurs.
L’État doit être vraiment regardant sur les centres de formation de sorte que le programme scolaire soit vraiment de niveau pour permettre aux jeunes en cas d’échec ou de fin de carrière de continuer le chemin de leur vie.
L’association des anciens internationaux devrait être très active et offensive, proposer des activités, des projets et avec le concours de l’État avoir accès à des financements de leurs projets pour vivre dignement.
C’est vraiment décourageant et regrettable de voir un joueur qui a bercé ton enfance poiroter et présenter une piètre image.
Vivement que des réflexions se mènent pour améliorer cette situation car la quête d’un statut de l’ancien gloire me paraît lointaine.
GABOU FALL DIENG (STAGIAIRE)











