Suite à l’instauration de nouvelles amendes pour les personnes qui refusent les demandes en mariage dans une province du nord-est du pays par le conseil supérieur des affaires islamiques de la ville de Mangalmé, la polémique a commencé au Tchad. L’objectif de ce dernier est d’encourager les jeunes à se marier sans beaucoup de dépenses et lutter contre la débauche.
Selon Falmata Issa Mahamat Maina, membre de la Ligue tchadienne des droits des femmes,
l’amende, appelée « amchilini » qui signifie : « choisis-moi est une pression psychologique en ce sens-là que lorsque la personne n’aura pas les moyens, elle sera obligée d’accepter. Il faut qu’on comprenne qu’aucun mariage n’est accepté en Islam lorsque la fille n’est pas consentante. Si l’on se réfère des dires de la presse locale, cette amende peut aller de 15,000 FCFA à 25,000 FCFA, selon la presse locale.
Poursuivant, Falmata Issa Mahamat Maina, renchérit que
son association se bat pour l’annulation de cette nouvelle mesure. Et rappelle que la ligue tchadienne des droits des femmes a lancé le hashtag #StopAmchilini pour dénoncer cette décision, affirmant qu’elle est illégale car elle viole une loi nationale garantissant la liberté de consentement au mariage. D’après les règles de « Amchilini », la femme elle-même peut demander un homme de son choix en mariage. En cas de refus, l’homme doit également payer une amende de 100.000 F CFA.
Cette pratique n’a rien à voir avec la religion musulmane, laisse entendre le vice-président du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques (CSAI), Cheikh Abdeldayim Abdallah.
« Ce que nous voulons c’est que les gens baissent le prix du mariage pour encourager les jeunes à se marier. Parce qu’aujourd’hui chaque fille, chaque garçon veut se marier. Mais la barrière c’est le problème de l’argent », tonne-t-il.
ASTOU MALL