L’enseignant à l’Université de Colombia aux Etats-Unis, Souleymane Bachir Diagne, affilié par l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS) a animé ce vendredi une séance académique dont le thème s’articule autour de : ‘’l’humanité et la traduction’’. Son souci majeur est de faire en sorte qu’on ait un système éducatif construit sur une bonne gestion et une bonne politique du pluralisme linguistique.
Au cours de son enseignement, le professeur a fait remarquer qu’
‘’Il est impératif que nos langues nationales redeviennent des langues de création et de sciences. Nous convenons tous que le développement est aussi à ce prix-là. Parce qu’en définitive, le développement ne sera effectif que s’il mobilise les ressources culturelles que constituent nos langues’’. Selon le professeur, la baisse du niveau des élèves s’explique par le poids démographique et le fait que nous n’avons pas toujours les meilleurs enseignants possibles’’
Selon lui, la poussée démographique entraîne avec elle un certain nombre de facteurs aggravants, cela explique aujourd’hui que le niveau du système éducatif est faible qui se mesure aussi par le défaut de maîtrise de langue à l’école.
‘’Un des aspects les plus inquiétants de la crise de notre système éducatif c’est le fait que nous ayons une bonne masse de littéraires et que les scientifiques soient de plus en plus en nombre réduit proportionnellement’’, se désole-t-il.
‘’La traduction est un moyen de constituer l’humanité comme une seule et même société humaine. Elle peut régler tous les problèmes que nous vivons par ces temps qui courent et relever tous les défis qui nous assaillent et qui ont comme noms pandémie, guerre et crises climatiques’’. Pour relever ces défis, il invite à l’unité des forces.
ASTOU MALL