N é en 1985 et résident à la Sicap Baobab, Aliou D. s’adonne à du harcèlement 24 heures sur 24. Le 16 juilliet dernier, il a attaqué ses voisins, El Hadji Moussa D. et El Hadji Malick S. avec un coupe-coupe. Pour éviter le pire, ceux-ci ont déposé plainte au commissariat de Dieuppeul.
Sous l’emprise de l’alcool, Aliou D. pourrissait la vie de ses voisins. Le jour des faits, alors qu’il était en train de se battre avec un autre, El Hadj Moussa D. est venu les séparer. Mais, il s’est retourné contre lui en lui jetant une pierre. « Heureusement que je l’ai esquivée. Il a profité de ma situation de handicap en continuant à me jeter des pierres. Il n’a pu me blesser, mais il m’a abreuvé d’injures. Car il était ivre. Il a attaqué un autre voisin avec une machette. Si rien n’est fait, l’irréparable peut se produire », a alerté El Hadji Moussa D. lors de sa déposition au commissariat de Dieuppeul. Né en 1996, El Hadji Malick S. a expliqué avoir été interpellé par une voisine qui lui a demandé d’intervenir, car Alioune D. était en train d’attaquer El Hadji Moussa D. et une autre personne. « Je n’ai pas voulu intervenir. Je me suis dirigé chez moi. A peine quelques mètres, j’ai croisé un copain avec qui je discutais. Aliou D. est venu m’attaquer par derrière avec une pierre. Il m’a blessé au visage sans aucune raison. Sous l’emprise de la colère, j’ai voulu le corriger, mais mon ami m’a appelé à la raison me demandant de ne pas répliquer car le mis en cause était ivre. C’est ainsi que je suis rentré chez moi », a raconté l’étudiant. Qui renchérit : « A ma grande sur prise, il m’a rejoint avec une machette. Il m’a menacé et insulté mon père. Là encore, j’ai gardé le calme jusqu’à l’arrivée de sa sœur qui l’a fait sortir de la maison. Cette dernière a réussi à récupérer le coupe-coupe, mais elle ne pouvait pas le faire entrer dans leur domicile. Devant ses menaces et vu qu’il a ciblé mon papa, j’ai jugé nécessaire de venir porter plainte ». Le mis en cause a indiqué avoir passé la nuit dans un bar, situé à la Médina. Il est parti au terrain Baobab à 8h du matin, avant qu’un individu ne vienne lui parler avec un ton vulgaire. « Je lui ai demandé de me laisser tranquille. Contre toute attente, il m’a agressé en me donnant un coup de poing et j’ai répliqué. Un gendarme est venu nous séparer. Quelques minutes plus tard, deux personnes m’ont abordé à propos de ma bagarre avec ce monsieur. Je me suis emporté et battu avec l’un d’entre eux », a-t-il relaté. Inculpé pour détention illégale d’arme blanche, violence et voie de fait, Aliou D. fera face au juge du tribunal de Dakar le 27 juillet prochain.
KADY FATY