Dans les ruelles du village d’Atalar dans le sud de la Turquie, un amoncellement d’objets en tous genres, quelques jours après le séisme qui a frappé la région.01:59
Dans les ruelles du village d’Atalar dans le sud de la Turquie, un amoncellement d’objets en tous genres, quelques jours après le séisme qui a frappé la région.
« Nous n’avons nulle part où aller. Il fait froid. Nous sommes gelés. » Châle sur la tête, emmitouflée dans une doudoune bleu marine, elle sanglote. Assise sur des éboulis, devant une maison totalement détruite, cette habitante d’Atalar attend. Les deux tremblements de terre qui ont meurtri la Turquie, lundi 6 février, ont fait d’elle et des siens des sans-abri.
« Adultes, enfants…tout le monde erre dans la rue. Nous n’avons plus rien. Nous sommes dehors avec nos quatre enfants », répète-t-elle en ajoutant qu’ils ont « fabriqué des tentes de fortunes » dans le centre-ville de Gaziantep, à une trentaine de kilomètres de là. « Nous n’avons pas de nouvelles de nos proches. Tout le monde est mort, soupire-t-elle, la voix étranglée par l’émotion. Que Dieu aide la Turquie et son peuple. Je n’ai pas de mot. Dieu, aide nous ! »
« Le gouvernement ne fait rien »
Dans ce village de montagne, les constructions en parpaings n’ont pas résisté. La violence des secousses a littéralement éventré les frêles maisons. Mètre après mètre, dans les ruelles ascendantes recouvertes de neige verglacée, les habitations dévoilent l’intimité de ceux qui y vivaient. Chambres à coucher ouvertes aux quatre vents, mobilier éclaté sur le sol, vêtements… le tout visité par des animaux livrés à eux-mêmes.
AFP