Au Sénégal, le problème de l’insécurité marche à grand pas et se multiplie du jour au lendemain. Traumatisés par les agressions et les violations, la peur et l’angoisse se sont installés dans la vie des populations notamment ceux de la banlieue. Pour éradiquer ce fléau, ils invitent l’État à renforcer la sécurité au niveau des frontières, dans les régions, dans les quartiers y compris les maisons en cours de construction.
Malgré l’existence des forces de défense et de sécurité sur le territoire sénégalais, l’insécurité ne cesse de gagner du terrain et met d’ailleurs la société dans une grande inquiétude. Des hommes, jeunes et femmes interpellés sur le sujet pointent du doigt la pauvreté et le chômage. Mais par ailleurs, d’autres prennent comme motif le manque d’éducation et la motivation.
Un avis partagé par Dame Sall, un étudiant rencontré aux alentours de l’université. Rien ne peut expliquer ces comportements si ce n’est le manque d’ambition car le chômage ne peut être pris comme motif pour agresser ses prochains. « La jeunesse est ruinée, car elle ne se contente pas de ses moyens et ne se donne pas non plus les outils nécessaires pour devenir ce qu’elle désire. Elle aime l’argent mais refuse de travailler. Selon lui, pour stopper de telle pratique, il ne s’agit pas de toujours interpeller les autorités, mais la population doit s’organiser pour faciliter le travail à nos dirigeants en ayant un esprit de dépassement et de bon sens. Et d’ajouter, tout le monde ne peut travailler dans les entreprises. Donc c’est à nous jeunesse de réfléchir sur la mise en œuvre des projets et de veiller à leurs réalisations, d’avoir un esprit de créativité s’y l’on veut réellement construire un bon devenir du pays, a martelé Dame.
Une contribution qui n’est pas approuvée par Talla Dramé. Selon lui, la pauvreté, et le problème d’emploi sont les véritables causes de ces actes de barbarie. Mais force est de constater que ces attitudes restent une tradition au Sénégal et sont plus récurrentes à l’approche des fêtes. Tantôt se sont des cas de vol dans les marchés et magazines qu’ont dévalisent ou bien des vols d’objets dans les maisons, mais le pire, aujourd’hui on assiste à des agressions d’enfants innocents qu’on utilise à des fins de Sacrifices, regrette l’intervenant.
Moustapha Diop, un jeune ingénieur, abordant dans le même sens, soutient que des milliers de jeunes traînent avec leurs diplômes et peinent à trouver du travail parce que les hommes politiques placés sous dans les institutions d’accompagnement et d’assistance des jeunes pour l’auto-emploi ne sont pas à la hauteur. Dès lors, il revendique la multiplication des forces de défense dans les coins et recoins du pays. Ces dernières ont ne leur trouve que sur la circulation pour contrôler les véhicules; or il devrait y avoir des opérations de patrouille chaque 00h au sein des quartiers, a conseillé le jeune.
Faire de la charité est devenu un crime au Sénégal, soutient Ibrahima
Konaté. Par le comportement de certains qui au lieu d’essayer de gagner leur vie légalement tentent la voie facile ce qui n’encourage pas les bonnes volontés.
Dans ce sillage, il pense que l’État doit mieux veiller à la sécurité de tout un chacun car en plein journée on assiste à des agressions et parfois même des vies s’en vont comme cas, se désole-t-il.
Plus loin à Castor, Fatou Niane une jeune dame se dit être victime d’arnaque. « Il y a de cela deux semaines J’ai reçu un coup de fil d’un inconnu qui quémander de quoi subvenir à ses besoins. Par la suite, je lui ai offert une somme de 11 mille FCFA. Croyant faire un acte de générosité, le demandeur a tenté de jouer sur ma conscience car il n’a jamais cessé de me perturbé avec ses appels. À chaque fois que le bloqué il trouvé toujours un autre moyen de me joindre pour tenter le même scénario mais à vain. Poursuivant, elle annonce que pour faire fonctionner son plan de jeu, ce dernier lui a supplié d’en parler à personne. Il s’est toujours caché derrière les images des talibés et marabouts pour me manipuler à son sort, renseigne l’interlocutrice.
ASTOU MALL