Pape Mademba BITEYE, directeur général de la SENELEC a fait face à la presse ce jeudi pour s’exprimer sur les nouvelles mesures de réajustement du prix de l’électricité n’impactent. Des mesures qui selon le directeur n’impactent pas les clients les plus vulnérables qui constituent 60% de la clientèle.
En l’en croire, «l’économie mondiale a été secouée, ces dernières années, par deux crises majeures dont les conséquences continuent à se faire sentir : la pandémie à covid 19 et de la guerre en Ukraine». Ainsi, face à la persistance des chocs exogènes avec notamment les fluctuations sur le marché international, le renchérissement des cours des matières premières et des produits industriels, l’Etat du Sénégal s’est fixé comme objectif pour l’année 2023, de limiter les subventions pour le secteur de l’énergie à hauteur de 2,7% du Produit intérieur brut (Pib), soit un montant de 258,1 milliards FCFA. Pour le sous-secteur de l’électricité, ce réajustement tarifaire devrait permettre à l’Etat de faire une économie de 99,7 milliards FCFA, renseigne Pape Mademba Bitèye.
Poursuivant, les mesures prises par le gouvernement portent sur la réorientation de la subvention des prix des produits énergétiques concernant au premier chef les clients de Senelec. « Cet ajustement tarifaire va permettre à l’Etat de faire des économies pour le financement d’infrastructures sociales de base et permettre l’accès universel à l’électricité à l’horizon 2025 ». Il ambitionne ainsi, dans le cadre du développement des terroirs, l’équité territoriale et de l’égalité des chances, de donner l’électricité à toutes les communautés urbaines et rurales, pour leur propre épanouissement et le développement de leurs activités génératrices de revenus.
« C’est toute la pertinence de ce réajustement tarifaire qui invite à une certaine solidarité entre les différentes catégories sociales pour le bien des communautés afin d’endiguer les disparités sociales dans l’accès à l’électricité qui est source de développement », a-t-il précisé.
D’ailleurs, le directeur général précise que « les clients de la première tranche, communément appelés « tranche sociale » représentant les couches les plus vulnérables, sont ceux dont la consommation maximale ne dépasse pas 150 kWh par mois. Soit 1. 159 146 clients. Les clients de la deuxième tranche dont la consommation mensuelle est estimée à 250 kWh et qui représente environ 25% de la clientèle totale, soit 475 250 clients. Les clients de la troisième tranche dont la consommation moyenne est de 700 kWh, représentant 13, 8% des clients de Senelec, soit 262 177 clients. Les clients dont la consommation moyenne est supérieure ou égale à 1 000 kWh, représentent seulement 0,40%, soit 7 556 clients ».
Ce qui explique que les nouvelles mesures n’impactent pas les clients les plus vulnérables qui constituent 60% de la clientèle de Senelec.
Mamour Cissé