Le Premier ministre Ousmane Sonko a présidé ce mardi au Grand Théâtre l’ouverture de la 4ème édition du Forum de la Petite et Moyenne Entreprise axé sur le thème  » PME et innovation, lévriers de souveraineté ». La rencontre a eu lieu en présence de Marie Rose FAYE, directrice générale de l’ADPEME, de Keiko MIWA, directrice pays pour plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, ainsi que d’Adama LAM, président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES) et de Siemon Sönke, ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne.

« Nous soutiendrons tous les acteurs privés qui veulent travailler sérieusement, honnêtement. Nous combattrons et nous sommes prêts aux pratiques qu’on a bien trouvées ici, où une bonne partie du secteur privé s’enrichissait à coût de surfacturation », a déclaré le Premier ministre.

Il a fait savoir que le gouvernement est prêt à accompagner les entreprises engagées dans des démarches rigoureuses et transparentes. « Le vrai secteur privé, celui qui sait entreprendre, qui veut entreprendre, dans la rigueur des patriotismes, aura tout le soutien de l’État, tout l’encadrement, toute la protection. Qu’il s’appelle petite ou moyenne entreprise, ou qu’il s’appelle très grande entreprise », a-t-il affirmé.

En outre, le gouvernement du Sénégal, selon le Premier ministre Ousmane Sonko, s’apprête à déposer un projet de loi relatif au patriotisme économique devant l’Assemblée nationale. Cette initiative a pour objectif d’assurer une protection et une promotion efficaces de l’économie nationale.

« Je voudrais insister sur l’importance du secteur privé dans notre agenda et notre programme. Nous sommes à l’ère du patrimoine. Le patrimoine est le moteur qui cimente et fait fonctionner toutes les nations et tous les États, qu’ils soient revendiqués ou pas », a-t-il ajouté. Pour Ousmane Sonko, il est essentiel de faire connaître le rôle central du patriotisme économique dans la stratégie gouvernementale.

Dans le but d’accroître son soutien aux entreprises locales, le gouvernement prévoit d’inclure cette priorité dans l’Agenda Sénégal 2050, ses plans quinquennaux et ses stratégies de financement. L’ensemble des financements nécessaires pour réaliser cette vision est évalué à près de 18 000 milliards de FCFA, un chiffre qui équivaut à la dette du pays.

« Dans cette perspective, une partie importante de ce financement devra être mobilisée à travers le secteur privé. Cette approche vise à assurer une plus grande autonomie économique et à favoriser la création de richesses et d’emplois durables », avance le Chef du gouvernement.

Samba Ndoye