Le quartier de Ndiolofène est frappé par une douleur indicible. Huit jeunes, âgés de 18 à 30 ans, ont perdu la vie dans un tragique accident survenu ce lundi 11 août aux environs de Gandon. Le convoi, qui transportait ces jeunes engagés et bien connus dans la vie communautaire locale, se rendait au Magal de Touba, un événement religieux majeur.
Si la perte est immense pour cette communauté soudée de Saint-Louis, un second choc a frappé les familles : le silence assourdissant des autorités.

« Pourquoi ce mépris des autorités ? » s’interroge amèrement Dieguy Diop Fall, fille de Ndiolofène, dans un message empreint de douleur et d’indignation. « Aucun communiqué officiel, aucun dispositif d’urgence, aucune visite des représentants de l’État. Seule la Première Dame Marième Faye a pris la mesure du drame, en apportant un soutien immédiat aux familles endeuillées et aux blessés. »
Selon Dieguy Diop Fall, le maire de Saint-Louis, pourtant en détention, a réussi à envoyer une délégation sur place pour présenter ses condoléances et soutenir les blessés hospitalisés. Un geste salué dans un contexte où l’absence d’initiatives officielles interroge profondément.
Les jeunes décédés étaient pour la plupart actifs dans des initiatives de développement local, des actions citoyennes et des événements culturels. Leur disparition laisse un vide que les mots ne suffisent pas à combler.
« Ndiolofène est orphelin. C’est une génération prometteuse que nous avons perdue », confie Dieguy Diop Fall selon qui au-delà du drame, c’est un sentiment d’abandon qui domine chez les habitants.
« En tant qu’enfant de Ndiolofène, j’exprime ma consternation et ma désolation. Il ne s’agit pas seulement d’un accident, mais d’un révélateur : celui d’un mépris envers une jeunesse qui mérite mieux », a-t-elle conclu











