Le directeur exécutif de l’ONG 3D par ailleurs membre du collectif Aar Sunu Élection, Moundiaye Cissé estime que le dialogue entre toutes les forces vives de la nation peut permettre de passer cette situation de crise et fixer une nouvelle date pour la tenue de l’élection présidentielle. Selon lui, ce dialogue avec ce format ne peut pas aboutir à un consensus devant des intérêts aussi divergents et antinomiques.
«Le Président a commencé par rassurer en disant qu’il ne sera pas là après le 2 avril, que malgré la polémique sur l’article 36, il veut partir par la grande porte. Mais là où il y a un problème, c’est par rapport à la date. Je pense que tout ce qu’il devait dire, c’est : « Je vais me concerter avec les candidats, si on trouve une date consensuelle, tant mieux.  Sinon, je demande l’avis du Conseil constitutionnel. Ma volonté, c’est de l’organiser avant le 2 avril. » Mais ce dialogue-là avec ce format ne peut pas aboutir à un consensus devant des intérêts aussi divergents et antinomiques. L’antinomie des intérêts des parties prenantes à ce dialogue fait qu’il est impossible d’avoir un consensus. Les candidats validés n’accepteront jamais qu’on rabatte les cartes, alors que les candidats dits spoliés le souhaitent. Il est clair qu’ils ne pourront pas s’entendre. Donc, faire un dialogue avec les candidats spoliés et
les candidats validés, en plus de cela les partis politiques qui sont au nombre de 300, les non-alignés, ça risque d’être un dialogue de sourds, dit-il.
Astou Mall