Le numérique africain s’affirme comme un levier majeur de développement. C’est dans cette optique que s’est ouvert à Dakar le forum “This Is Africa Digital”, une initiative portée par Fatou Ka, qui ambitionne de créer un pont entre technologie, culture et souveraineté numérique.
L’événement, qui se tient sur deux jours au Monument decla Renaissance africaine réunit experts, entrepreneurs, représentants institutionnels et acteurs de la société civile autour de panels portant sur l’éducation numérique, l’intelligence artificielle (IA) et la protection des données personnelles.
» Nous avons voulu montrer que le digital et la culture vont de pair. Cette édition associe une exposition culturelle pour ancrer la technologie dans nos réalités africaines » explique Fatou Ka, initiatrice du forum.
Selon elle, “This Is Africa Digital” vise à ouvrir un espace de dialogue entre les acteurs du numérique tout en plaçant les jeunes et les femmes au cœur de la transformation digitale.
De l’avis de Mme Ka, » La digitalisation doit être inclusive et durable. Pour cela, il faut donner aux jeunes et aux femmes les moyens d’y participer activement », L’initiatrice a également insisté sur la « nécessité de créer une économie digitale souveraine et adaptée aux besoins locaux ».
Protéger les données, renforcer la confiance numérique
La Commission de protection des données personnelles (CDP) prend une place importante dans cette démarche.
« Sans souveraineté sur nos données, il n’y a pas de développement numérique durable. Protéger les citoyens, c’est créer la confiance nécessaire pour adopter le digital », a rappelé Mme Ka, soulignant la collaboration entre son initiative et la CDP pour éduquer le public à la sécurité numérique.
“L’Afrique est le futur du monde”
Présent à la cérémonie d’ouverture, Lucien Nubar, PDG de One Africa Group, a accentué son discours sur le rôle de l’Afrique dans l’économie mondiale.
« L’Afrique est le futur du monde. Les grandes puissances utilisent nos ressources pour fabriquer les technologies qu’elles nous revendent. Il est temps que le continent se réapproprie ses données, ses infrastructures et son destin digital », a-t-il affirmé.
L’entrepreneur a également plaidé pour une éducation réformée et tournée vers les besoins africains, tout en insistant sur le rôle crucial des femmes dans le développement économique.
« Quand une femme a des moyens, elle investit dans l’éducation et le bien-être de sa famille. Soutenir les femmes, c’est investir dans l’avenir », a-t-il déclaré.
Pour sa part, Ndeye Fatou Sène représentante du ministre de l’Éducation nationale empêché a rappelé que le ministère de l’éducation a mis en avant un programme de formation des enseignants aux outils numériques et à l’intelligence artificielle.
« Nous avons déjà formé 7 000 référents numériques, et notre objectif est d’atteindre 105 000 enseignants. Nous devons adapter notre système éducatif à l’ère du digital « , a-t-elle expliqué.
Pour elle, l’école africaine doit désormais préparer les élèves à un monde interconnecté et en constante mutation.
Vers une Afrique digitale et souveraine
Le forum “This Is Africa Digital” met en lumière une conviction partagée : le futur du continent passera par la maîtrise du numérique, l’autonomie des données et l’inclusion des jeunes et des femmes.
Entre panels, expositions et débats, Dakar se positionne ainsi comme un hub de réflexion et d’action pour une Afrique connectée, confiante et souveraine.











