Le syndicat des travailleurs de Expresso Sénégal a tenu un sit in ce lundi pour alerter l’opinion national et international sur la gestion du Directeur Général, M. Radi Almamoun. Très en colère, ces derniers exigent sa démission car selon eux, il accuse à tort une « lourde charge » du personnel pour cacher ses limites.
A en croire, Ahmed Dieng, secrétaire général dudit syndicat, «depuis le lancement de la 4G en 2020, ils ont constaté l’incompétence de M. Almamoun car étant incapable de relancer Expresso sur le marché et manque de résultats mois après mois. Chose que les travailleurs trouvent inadmissible pour un opérateur, surtout dans le secteur des télécommunications. «Quand les actionnaires et le conseil d’administration lui demandent des explications, il accuse à tort une « lourde charge » du personnel pour cacher ses limites», se désole-t-il.
Et signal dès lors que cette charge du personnel dont il parle, ne fait même pas 10% des charges totales de l’entreprise. Et ce taux inclut le poids de la vingtaine de travailleurs étrangers qui ont tous un statut d’expatriés pris entièrement en charge par Expresso Sénégal, avec leurs familles, femmes et enfants, leurs factures d’eau et d’électricité, précise le secrétaire.
«La preuve est que les cadres sénégalais sont poussés à la sortie, depuis 2021, avec 37% qui ont démissionné, en sus de ceux-là dont les contrats arrivés à échéance sont arrêtés. On ne fait rien pour les retenir et ils ne sont pas remplacés, ni par le personnel existant, encore moins par de nouvelles recrues sénégalaises, laisse-t-il entendre.
En exemples, le portail d’accès en installation derrière nous a coûté 30 millions de FCFA, la maison d’à côté louée et rénovée à plus de 50 millions de FCFA – il organise des sorties à 20 millions de FCFA – il roule avec une voiture de 80 millions de FCFA, son compatriote et complice, le Directeur Technique, une voiture de 40 millions de FCFA, pendant que leurs homologues directeurs sénégalais conduisent des véhicules de 15 millions de FCFA. «C’est ce qui explique le fait qu’on a décidé d’arrêter l’hémorragie et de réclamer son départ». Ainsi, après avoir alerté toutes les autorités concernées ARTP, Ministère des Télécoms, le
Ministère du Travail, Haut Conseil du Dialogue social et la Présidence de la République, nous serons en brassard rouge toute la semaine, conclut-il.
ASTOU MALL