L’avenir de l’Afrique se bâtira avec toutes ses forces, ses jeunes, ses commerçants, ses diplomates et ses religieux. C’est l’avis de Fatou Fabira Dramé commissaire générale de la FIPA, à  l’occasion de la Sixième édition de la Foire Internationale des Produits Africains (FIPA) le samedi dernier, à  la Place du Souvenir Africain sur le Diplomatie religieuse et médiation : les diplomates comme passeurs de paix ».  Une rencontre où ont pris part  Père Tony représentant du Nonce Apostolique de la congrégation des Spiritains du Sénégal et du khalife général de Bambilor Thierno Amadou Tidiane Ba, des Ambassadeurs entre autres.

Dans son discours d’ouverture, Fatou Fabira Dramé commissaire générale de la FIPA, à dit que « L’avenir de l’Afrique se bâtira avec toutes ses forces ses jeunes, ses commerçant, ses diplomates et ses religieux ».  Et pour y arriver elle estime qu’
« Ensemble, nous devons oser la paix, oser l’écoute, oser les ponts ».

Une initiative salué par Khalife général de Bambilor Thierno Amadou Tidiane Ba qui estime, que la FIPA, est le lieu unique, où les économistes croisent les artistes, les diplomates croisent les chefs religieux, les entrepreneurs croisent les porteurs de mémoire, est un modèle de ce que devrait être notre continent : pluriel, uni, enraciné et tourné vers l’avenir.

Revenant sur le thème  : « Diplomatie religieuse et médiation : les diplomates comme passeurs de paix », le Khalife général de Bambilor Thierno Amadou Tidiane Bâ a dit que « Ce thème n’est pas une juxtaposition de monde, mais un appel à les unir. Car dans notre région, les tensions ne sont pas toujours politiques. Elles sont sociales, historiques, symboliques. Et seuls ceux qui connaissent les langages du cœur peuvent y répondre avec justesse ».

Ce dernier se dit être « convaincu que la diplomatie moderne ne peut plus ignorer les réalités spirituelles des sociétés qu’elle côtoie ». « Aujourd’hui, il ne suffit plus de négocier dans les bureaux officiels. Il faut descendre dans les cœurs, comprendre les dynamiques spirituelles, les blessures historiques, et les espérances silencieuses ».

« Quand un diplomate tend la main à un guide spirituel, quand il soutient des initiatives de paix, quand il participe aux cérémonies de pardon et aux rencontres interconfessionnelles, il ne fait pas un simple geste symbolique. Il tisse une trame essentielle, invisible mais solide. Ensemble, nous portons des légitimités complémentaires : eux, celle des nations ; nous, celle des consciences. Ce dialogue construit une médiation enracinée et durable », a-t-il expliqué.

Pour le Khalife général de Bambilor, « Il est grand temps que les bonnes actions des diplomates soient mieux connues des populations ». En outre, il rappelle que Trop souvent, « la diplomatie est réduite à la défense d’intérêts étrangers, vue comme distante et froide ».

Le khalife général de Bambilor  appelle à « unir nos forces pour ne plus laisser les conflits s’aggraver faute de relais humains capables d’apaiser, d’expliquer, et de reconnecter ».  Le Khalife se dit être persuadé que la paix, le développement, la justice ne sont pas des intérêts particuliers, mais des biens communs. Ceux qui œuvrent pour ces causes, qu’ils soient diplomates, religieux, enseignants ou artisans de terrain, travaillent pour l’humanité toute entière ».

Par ailleurs,  il lance un appel aux guides religieux, de s’engager  sans crainte dans ces dialogues indispensables » parce qu’il estime que « le monde a besoin de leur sagesse, les peuples ont besoin de leur voix ».

O. CORREA