L’AMIS invite l’État à payer sa dette de plus de 10 milliards FCFA
Le président de l’Association des meuniers industriels du Sénégal Claude Demba Diop a fait face à la presse ce lundi pour se prononcer sur la situation du secteur. Une occasion pour pour renseigner sur la flambée des prix du produit qui prend des proportions inquiétantes au niveau mondial à cause du conflit russo-ukrainien et dont les répercussions commencent à se faire ressentir au niveau national. L’AMIS invite l’État au respect de ses engagements vis-à-vis des industriels avertit sur les conséquences de pénurie si rien n’est fait. Monsieur Diop insiste sur l’urgence que la dette des Meuniers soit payée et que des solutions durables soient apportées à la crise qui perturbe la filière.
« A ce jour, ces dispositifs de subvention du pouvoir d’achat, voulu par l’État et que nous saluons, ont généré une dette de Dix Milliards Neuf Cent Soixante Seize Millions Quatre Cent Trente Et Un Mille Francs CFA (10 976 431 000FCFA) au profit des Meuniers Industriels.Il est urgent que la dette des Meuniers soit payée et que des solutions durables soient apportées à la crise qui perturbe la filière. Au moment où les coûts du blé ont dépassé 500 euros la tonne, il est illusoire de poursuivre une approche de subvention qui dans son mécanisme de dette publique accélère le péril des industries locales », a fait savoir Claude Demba Diop.
Selon lui, si nous n’y prenons pas garde et si les engagements de paiement ne sont pas respectés, des industriels sénégalais seront dans l’incapacité financière de s’approvisionner dans un marché des céréales très capricieux. La baisse inéluctable des niveaux de production va créer une rareté de la farine qui va alimenter une spéculation et montée de prix dans la distribution que personne ne pourra maîtriser.Dans tous les pays de la sous-région et du monde, les gouvernants ont réagi en appliquant la vérité des prix. Si l’État du Sénégal fait le choix de la subvention à l’importation, il est impératifs d’apporter les ressources financières permettant d’approvisionner le pays.
« Par ce procédé, nous pourrons éviter la spéculation à laquelle les boulangers pourraient être confrontés avec un prix dérégulé par les réalités du marché local.Les Meuniers Industriels constatent que le principe de la prime à l’importation du blé, qui exprime la volonté de l’État de soutenir les populations, a atteint ses limites et sont dans une forte attente de sauvetage durable de la filière.Le sauvetage de la filière…, passe par le respect sans délai des engagements financiers », a-t-il assuré.
MAODO FAYE