L’association « And Soxali Petersen » avec à sa tête Dame Badiane a procédé à une assemblée générale hier pour chercher ensemble des pistes de solution innovante telle que la mise en place d’un site de recasement pour les commerçants.
Dans le cadre des réfections des édifices du pays avec l’arrivée du BRT, des séries de déguerpissements sont notées ces derniers temps. Tout d’abord, le 29 mars les forces de l’ordre ont procédé à l’évacuation du garage, suite aux instructions du préfet de Dakar. Une décision mal appréciée par les commerçants. Trouvé dans le désarroi et la désillusion, ces derniers sont à la quête d’un espace de dialogue et d’échange entre les principaux acteurs pour développer des approches communes fortes et continues; de Proposer la création d’un espace de dialogue pour une meilleure collaboration; de mettre à jours le recensement des ambulants et tabliers de Petersen; de miser sur l’accompagnement pendant la période du chantier de BRT en passant par des moyens de recasement concerté mais également de promouvoir le partenariat public privé afin de faciliter l’acquisition et la construction des sites pour éradiquer l’encombrement et l’occupation anarchique de la voie publique.
A en croire, Dame Badiane, porte-parole des commerçants, le secteur de l’économie informelle au Sénégal contribue à hauteur de 55 % du PIB et emploie la majorité de la population active et concentre plus de 60 % des emplois non agricoles. En dépit de son poids, le secteur se singularise par des conditions de travail précaires, l’absence de protection sociale, le manque d’accès aux services financiers et le déficit de formation professionnelle, dit-il. Fort de ce constat, il est aujourd’hui nécessaire de favoriser la transformation structurelle des économies dans les pays sous-développés en vue de promouvoir des activités productives. D’autant plus qu’il pose de nombreux défis, notamment en termes de connaissance, d’analyse approfondie et d’harmonisation des perceptions. Poursuivant ses propos, la contribution substantielle à la création de d’emplois pour le grand nombre et à la satisfaction des besoins de base pour des franges importantes de la population constituent des arguments valables pour le considérer comme facteur de développement. Ainsi, pour formaliser ou l’éradiquer, Dame Badiane pense qu’il faut chercher des niches porteuses, des acteurs déterminés et à identifier, ensemble avec ces deniers, les pistes de solution innovantes.
Pour le sous-préfet de Dakar, Djiby Diallo, cette rencontre s’inscrit dans un espace de dialogue érigé avec les marchands ambulants pour éviter la violence. Les travaux de l’État tels que le Brt sont irréversibles et sont établis sur la voie publique. Sur ce, il est nécessaire que toute les personnes qui sont sur ces voies d’accès quittent les lieux pour permettre l’accomplissement d’un bon travail, renseigne-t-il. Pour clore ses propos, il a promis de remonter les recommandations pour voir comment les appuyer.
ASTOU MALL