1. Accès et Inclusion Numérique :
Pour assurer une bonne inclusion numérique, notre pays doit avoir des infrastructures numériques solides et capables de supporter les données. Assurer l’accès universel à Internet haut débit et aux outils numériques (notamment dans les zones rurales et marginalisées).
Pour la formation et éducation numérique, il faudra mettre en place des programmes de formation pour les citoyens (adultes, jeunes, personnes âgées) afin qu’ils puissent utiliser les outils numériques efficacement.
L’accessibilité numérique : Il s’agira ici de garantir que les technologies et les services numériques soient accessibles à tous, y compris aux personnes handicapées. A ce niveau, il faut également une réduction de la fracture numérique, en identifiant les causes de l’inégalité d’accès à la technologie (économique, géographique, générationnelle) et proposer des solutions.
2. Participation Citoyenne et Gouvernance :
Le gros du travail pour réussir ce pari, se situe à ce stade. Car dit-on souvent, « tout se qui se fait sans toi, est contre toi ».C’est pourquoi, l’engagement de chaque citoyen est important. Pour se faire, il faudra créer des plateformes numériques permettant une participation active des citoyens dans la prise de décisions politiques, comme les consultations publiques en ligne, les forums de discussion, et les pétitions numériques.
Transparence et responsabilité : C’est un défi à ne pas négliger.Quand on finance, on a droit à contrôler toutes les actions. À ce titre, utiliser les technologies numériques pour renforcer la transparence des gouvernements, en facilitant l’accès aux informations publiques et en rendant les processus de gouvernance plus ouverts et responsables peut bien aider.
Cette possibilité ouvrira d’autres opportunités telles que les systèmes de vote électronique, un modèle d’ailleurs. Mettre en place des systèmes sécurisés et accessibles pour la participation électorale en ligne, permettant ainsi d’augmenter la participation démocratique.
Équité dans la gouvernance numérique :
En Afrique, surtout au Sénégal, on parle beaucoup d’équité, d’égalité et même parfois de parité dans la législation, mais les réalités sont toutes autres. Mais pour y aller, il est nécessaire de s’assurer que les outils numériques ne renforcent pas les inégalités sociales, économiques et politiques, mais plutôt qu’ils servent de levier pour l’inclusion.
3. Protection des Données et Sécurité Numérique :
•Vie privée et protection des données : C’est la peur au ventre pour tout le monde même ceux qui ne le disent pas ou même des experts en la matière. Connaissant nos forces et faiblesses, il faut mettre en place des législations robustes sur la protection des données personnelles et la cybersécurité afin de garantir la confiance des citoyens dans l’utilisation des services numériques.
•Cyber-sécurité : renforcer les capacités des institutions publiques et privées en matière de cybersécurité pour protéger les citoyens, les entreprises et l’État contre les menaces numériques.
•Consentement éclairé ou le pacte social : Il s’agira de s’assurer que les citoyens soient informés de l’utilisation de leurs données et qu’ils puissent y consentir en toute connaissance de cause.
4. Développement Économique Inclusif :
•Soutien aux entreprises numériques inclusives : Si on veut bâtir une économie à coup sûr autour et avec les Champions que nous formerons, il faudra :
Encourager les entreprises locales à se digitaliser et à proposer des services accessibles et inclusifs.
•Startups et innovations technologiques : Elles sont déjà nombreuses, d’autres sans appui des pouvoirs publics et ni partenariat, volent de leurs propres ailes. Donc soutenir les startups qui développent des solutions numériques pour répondre aux besoins des populations vulnérables ou sous-représentées sera un atout de taille pour atteindre l’objectif.
•Emploi et reconversion professionnelle :
Ici aussi, il est nécessaire d’adapter quelque part l’offre de services, de formation et de perception à la limite pour le marché de l’emploi. Cependant, développer des programmes de formation pour accompagner la reconversion des travailleurs vers des emplois liés à la technologie, s’impose.
5. Politiques et Régulations Numériques :
•Cadre juridique et régulation : Si nous ne définissons pas les rôles, tout ce que nous réfléchissons peut-être voué à l’échec ». Développer et encourager des politiques publiques et des régulations qui garantissent une transition numérique équitable, avec des règles claires pour les entreprises numériques, tout en protégeant les droits des citoyens, doit être inscrit au premier plan.
•Soutien aux initiatives numériques locales : Là aussi, il faut promouvoir des projets numériques qui viennent de la base, avec une attention particulière à ceux qui viennent des communautés marginalisées ou sous-développées.
6. Développement Durable et Transition Écologique Numérique :
•Impact environnemental des technologies :
Aujourd’hui tous les mondiaux, tiennent compte de l’impact environnemental à plus forte raison celles liées au numérique, qui utilisent des infrastructures de stockage de données, du déploiement de fibres… Promouvoir des technologies numériques respectueuses de l’environnement (économie circulaire, réduction de l’empreinte carbone des centres de données, etc.).
•Numérisation des services publics :
C’est la nouvelle donne dans le monde. Dans ce sillage, nous devons utiliser les technologies pour améliorer les services publics tout en réduisant leur impact environnemental, par exemple, par la dématérialisation des démarches administratives.
7. Soutien à la Recherche et à l’Innovation :
•Recherche en technologies inclusives :
Encourager la recherche dans des technologies numériques qui répondent spécifiquement aux besoins des populations exclues ou vulnérables.
•Partenariats public-privé : Favoriser des partenariats entre les secteurs public et privé pour promouvoir des solutions numériques inclusives, tout en garantissant un partage équitable des bénéfices.
8. Approches Participatives et Pluralistes :
•Modèles de gouvernance numérique inclusive : Pour développer des modèles de gouvernance numériques qui permettent à toutes les parties prenantes (gouvernements, entreprises, société civile, citoyens) de participer activement aux décisions liées à la transformation numérique, personne ne doit être laissé en rade.
•Réduire la concentration du pouvoir numérique : Assurer que les grandes entreprises technologiques ne monopolisent pas les processus de gouvernance numérique au détriment de la diversité et de la représentation de tous les citoyens.
9. Réflexion Éthique sur l’Usage des Technologies :
•L’intelligence artificielle et l’éthique : D’ici et d’ailleurs, l’IA est aujourd’hui au centre de toutes les réflexions. Mais n’empêche, il faut continuer à nourrir la réflexion sur les enjeux éthiques liés à l’utilisation de l’intelligence artificielle et des algorithmes dans la gouvernance publique.
•Justice algorithmique : S’assurer que les décisions prises par des systèmes automatisés sont justes, transparentes et sans biais discriminatoires.
Contribution
Ansou Mané











