Les services de contrôle économique ont du pain sur la planche. En effet, la baisse des prix des denrées alimentaires est entrée en vigueur, mais les boutiquiers sont toujours résistants. Si certains demandent encore du temps pour écouler leurs stocks, d’autres disent que les grossistes n’ont pas baissé leurs prix.
La baisse des prix des denrées alimentaires est entrée en vigueur samedi à minuit. Cependant, elle n’est pas encore effective dans les boutiques. Malgré que les clients crient au scandale, certains boutiquiers sont toujours résistants. «Les clients nous crient dessus et nous parlent d’une baisse de toutes les denrées alimentaires, mais je précise que les prix n’ont pas encore baissé ni chez les grossistes encore moins cher », affirme Mouhamed Diallo, un boutiquier au quartier Niary Tally. Et de poursuivre : «Je me suis ravitaillé mardi dernier et à ma grande surprise, les grossistes n’ont pas baissé leurs prix. Donc, comment veulent-ils qu’on nous baissions les prix si les grands commerçants auprès de qui nous nous ravitaillons n’ont pas baissé». Les petits commerçants refusent d’être les agneaux du sacrifice. «L’Etat veut nous mettre en mal avec les clients, mais on ne se laissera pas faire. Il faut qu’il assume ses responsabilités. Les services de contrôle économique n’ont qu’à obliger tout le monde à baisser sinon ça ne passera pas. Tout le monde va jouer au yoyo », déclare Mohamed, avant de préciser qu’il vend toujours le kilogramme de sucre à 650 francs Cfa et le litre d’huile à 1600 francs. «Nous sommes de petits commerçants. Nous vendons au détail On ne peut pas se conformer à la règle si les grossistes ne font pas», insiste-t-il. Mohamed Sow, détaillant et demi-gros au quartier Ouagou Niayes affirme que la baisse de certains prix est effective. Selon lui, la bouteille d’huile de 20 litres s’acquiert à 22500 auprès des grossistes, ce qui revient à 1125 francs CFA le litre. «Désormais je vends à 1200 francs le litre d’huile de palme végétale», dit-il. Par contre, pour le sucre, précise t-il, j’ai toujours mon ancien stock que je n’ai pas encore épuisé, raison pour laquelle je vends toujours le kilogramme à 600 en demi gros et 650 francs au détail pour ne pas vendre à perte. Pour rappel, l’Etat a pris un paquet de mesures pour baisser les prix des denrées alimentaires et non alimentaires, mais pour les populations il ne suffira pas cette fois-ci de faire des affiches dans les boutiques pour faire appliquer les prix mais, de contrôler de près les commerçants.
Khady GUEYE











