L’autopsie de François Mancabou, décédé alors qu’il était en détention dans le cadre de l’enquête sur la «Force spéciale», révèle des informations. Selon les avocats de ce dernier, les médecins qui ont pratiqué l’expertise sur la dépouille de leur client n’étaient pas seuls dans la salle d’autopsie de l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff.
Dans un communiqué dont copie nous ait transmis, les avocats du défunt informent que les trois spécialistes désignés par l’Ordre des médecins ont travaillé sous les yeux de six policiers.
En plus du professeur Chérif Mohamed Moustapha Dial et des docteurs Gabriel Nougnignon Comlan Deguenonvo et El Hadji Omar Ndoye, il y avait en effet, selon les robes noires, «le commissaire chef du GRI, deux lieutenants de police, chef de la BAG/DIC et en service à la BAG/DIC, un adjudant de police, enquêteur à la BAG, un adjudant et agent de police de la PTS». Ce dispositif policier n’est pas du goût des avocats de François Mancabou. «Il va sans dire que ce genre d’autopsie faite quasiment dans la clandestinité par des professionnels officiant pour ainsi dire le pistolet à la tempe n’est pas de celles qui rassurent…», dénoncent-ils dans leur communiqué.
ASTOU MALL