Au Sénégal, de nombreuses personnes garnissent leur
cuisine avec de la vaisselle d’une marque de qualité.
Pourtant, ces produits ne sont pas si chers contrairement à
ce que l’on croit. Item pour des sacs de femmes de grande
marque.
En cette période de cherté de la vie, acheter des articles neufs
n’est pas à la portée de tout le monde. De nombreuses
personnes préfèrent acquérir des objets à bas prix. Après
nettoyage et quelques petites réparations, ces articles sont mis
en vente. Dans un magasin à Castor Sadida, M. Ndao, un
grossiste en pleine négociation avec ses clients, ne vend que
des vaisselles de seconde main: «Dans mon atelier, chaque
objet est examiné et vérifié s’il n’est pas cassé, surtout en ce
qui concerne la vaisselle en verre. On reçoit énormément de
matériel, avec parfois des objets de mauvaise qualité qui ne
sont pas recyclables», précise-t-il.
Lika Sow, 58 ans, un des clients de M. Ndao, cherche de
vieilles vaisselles pour aller les revendre à ses amis. «Les
verres en cristal sont les assiettes qui coûtent le plus cher. C’est
une bonne affaire pour moi. Surtout des assiettes anciennes,
j’achète ça à 1000 francs cfa et je peux les revendre entre 4000
francs cfa et 5000 francs cfa. J’en possède déjà des centaines
chez moi, de jolies couleurs pour décorer parfois des tables de
mariage», affirme-t-elle.
Coumba Diallo, 38 ans, teint clair un des clients de M. Ndao
nous raconte son quotidien: «Depuis que je suis mariée, je
viens souvent ici pour acheter des vaisselles parce que chaque
fois, je reçois des invités avec qui mon époux et moi partageons
des repas. Les vaisselles d’occasion sont une aubaine pour
nous, car c’est moins cher et très abordable», soutient-elle.
Au marché de Colobane juste à côté du rond-point, une folle
ambiance y règne. Mohamed Ndiaye, un grossiste de 56 ans,
assis dans son magasin tient une tasse de café à la main. Il
explique pourquoi il s’est lancé dans ce business de vente de
vaisselles de seconde main et le circuit que son produit
parcourt avant d’arriver au marché. «J’ai des clients partout au
Sénégal. Après avoir payé les frais de douane et le transport,
ce sont des balles d’objets de tout genre qui arrivent ici dans
notre entrepôt et après j’appelle mes clients et chacun vient
récupérer ses articles. Il y a certains objets que j’achète 30.000
francs Cfa en France dont je peux les revendre au Sénégal
entre 70.000 francs Cfa et 80.000 francs Cfa. J’ai un petit frère
qui vit en France, qui travaille dans un dépôt-vente d’articles de
seconde main à Paris. C’est avec lui que je travaille». Ndiaye
affirme que ses affaires marchent très bien: «Oui, je gagne
beaucoup d’argents si le marché est bon on peut avoir plus de
5 millions par mois », affirme-t-il. En face de lui, Adboulaye Bah
un grossiste 60 ans teint noir, dans son magasin ne vent que
des vaisselles et d’autres articles pour femmes. «Ici, le prix de
chaque pièce est négocié sur place. En fonction de leur qualité,
il y a des marchandises qui n’ont pas forcément de valeur, mais
nous voulons créer de l’emploi avant tout. Beaucoup de mes
clients sont des femmes. Un sac à main coûte 500 francs Cfa
mais je le revends aux alentours de 2000 à 3000 francs. Le
dépôt-vente qui prend 20% de commission et le reste nous
revient. On gagne pas mal d’argent avec des articles de
seconde main », souligne M.Bah. Toujours au marché de
colobane, Aicha Barry est une revendeuse de vaisselles et de
sacs pour femmes. Pour elle, ces produits de seconde main se
font écouler rapidement sur les réseaux sociaux. «Une fois les
articles postés sur les réseaux sociaux, les produits s’écoulent
très rapidement. Cela m’a permis d’inscrire mes enfants à l’école et subvenir à nos besoins ». Elle ajoute: « Les prix
varient entre 25.000 et 85.000 francs. Plus c’est cher, plus il y a
de la qualité. Les clients viennent acheter ici car c’est plus facile
et plus joli. Avec 20000 francs, une femme mariée peut acheter
beaucoup d’assiettes». Ndeye Fatou Diarra, 28 ans, aime
acquérir des articles de seconde main. «On peut avoir des
sacs de grandes marques comme Chanel et Lady à 5000
francs cfa. Si c’était dans une boutique, j’aurais pu les acheter à
25000 francs », clame-t-elle.
Mama Dieng, 49 ans teint noir résidente à Mbour vient souvent
faire les achats à Colobane pour aller revendre les
articles. «Après avoir acheté des sacs à 1000 francs cfa et des
vaisselles à 1500 francs cfa je les revends avec un bénéfice
variant entre 2000 francs et 3000 francs.
Aminata Touré (stagiaire)











