Le Parti Libéral Socialiste Sénégalais est monté au créneau ce mardi pour dénoncer ce qu’il qualifie de « procédure judiciaire biaisée » dans l’affaire opposant Samuel Amète SARR, Directeur Général de West African Energy, à l’homme d’affaires Moustapha NDIAYE. Dans un communiqué transmis à la presse, les conseillers de M. SARR s’insurgent contre l’ordonnance de renvoi en correctionnelle rendue le 2 juin dernier, qu’ils considèrent comme la conséquence d’une « manipulation politique ».

Selon le document signé par Sophie BA, chargée de communication du parti à Toulouse, l’ensemble de la procédure – de l’enquête préliminaire à l’instruction – aurait été menée « à charge », dans l’unique but de discréditer M. SARR et de servir les intérêts d’un adversaire économique et politique influent.

> « Tout a été conduit à sens unique pour satisfaire les exigences d’un homme qui ne lésine pas sur les moyens, nommé Moustapha NDIAYE », peut-on lire dans le communiqué.

 

Une instruction jugée irrégulière

Les conseillers de Samuel SARR dénoncent plusieurs irrégularités, notamment la prolongation de la mesure de contrôle judiciaire au-delà du délai légal de six mois. Ils affirment que M. SARR a été illégalement maintenu sous bracelet électronique après l’expiration de son mandat de dépôt, évoquant un « acharnement judiciaire ».

En parallèle, ils rappellent que l’intéressé n’a jamais touché de rémunération dans le cadre de ses fonctions à la tête de West African Energy, alors même qu’un salaire mensuel de 10 millions de francs CFA et une prime de développement étaient contractuellement prévus. Une situation que le parti présente comme une preuve du dévouement de M. SARR au projet de développement énergétique national.

Une centrale de 127 MW déjà en service

La défense souligne également que le projet porté par Samuel SARR a bel et bien abouti : la centrale électrique développée par West African Energy a été officiellement raccordée au réseau de la SENELEC le 5 mai 2025, avec une capacité initiale de 127 mégawatts. Une réussite technique et industrielle qui, selon ses partisans, contredit toute idée de préjudice ou de malversation.

> « Il est évident que s’il existait un quelconque préjudice, la centrale n’aurait pas vu le jour », insiste le communiqué.

 

Une procédure entre les mains de la Chambre d’accusation

Actuellement, l’affaire est examinée par la Chambre d’Accusation, saisie par les avocats de Samuel SARR, qui espèrent obtenir l’annulation de l’ordonnance de renvoi, au motif que la procédure serait « truffée d’irrégularités » et fondée sur des motivations politiques.

Ce nouvel épisode relance un dossier sensible, à la croisée des chemins entre justice, politique et affaires. Pour les proches de M. SARR, il ne s’agit plus seulement d’une affaire judiciaire, mais bien d’un « combat pour la vérité et la justice ».