Les sages-femmes se lavent  et accusent Abdoulaye Diouf Sarr
L’Association nationale des sages femmes d’État du Sénégal (ANSFES), a fait face à la presse hier Pour réaffirmé son soutien à ses collègues de Louga placées sous mandat de dépôt dans l’affaire Astou Sokhna, qui a rendu l’âme en terme de sa grossesse au niveau du service maternité de l’hôpital régional Amadou Sakhir Mbaye. Ces dernières pointent du doigt leur ministre de tutelle, Abdoulaye Diouf et lui prend comme responsable des faits.
Suite au mandat de dépôt des 6 sages femmes de l’hôpital de louga, les membres de l’Association nationale des Sages-Femmes d’État du Sénégal (ANSFES) arborant du rouge
Se sont exprimés devant la presse pour alerter l’opinion publique sur les risques de paralysie du système et ses conséquences dommageables qui incombent exclusivement et entièrement au ministre de la Santé et de l’Action Sociale qui, selon elles, s’est substitué sans état d’âme à la justice en condamnant lors d’une audience publique 6 sages-femmes de la plus infâme des crimes.
A l’en croire,  Bigué Ba Mbodji, présidente de la dite association, « la sortie inopinée du ministère  Abdoulaye Diouf Sarr et les réactions sur les réseaux sociaux ont fait que toutes les sages-femmes, partout où elles se trouvent, se sentent menacées et ne jouissent d’aucune garantie sécuritaire dans l’exercice de leur travail. Ce qui a suscité une vindicte populaire tendant à pointer du doigt les sages-femmes qui aujourd’hui, bien qu’accusées et combattues par tous, restent toujours fidèles à leur engagement de lutter contre les décès évitables de mères et de nouveaux nés ».
Selon elle, ces attitudes ont malheureusement poussé certaines sages-femmes à vouloir faire une démission collective pour s’occuper de leur famille et ainsi pouvoir se concentrer sur d’autres activités sans stress ».
Poursuivant, elle indique que leur hantise de chaque instant, dans le cadre de leur travail, « c’est de perdre des patientes et/ou leur Nouveau-né (Nné), dans des conditions de travail souvent inhumaines et le manque criard de moyens dans l’exercice de leur métier surtout quand il s’agit de celles qui habitent dans les zones les plus reculées et enclavées du pays ».
Par ailleurs, elle informe qu’une journée de maternité sans Sages-femmes sera décrétée, ce jeudi 22 avril. Et elles comptent soutenir leur coéquipiers à Louga mercredi prochain, lors du procès..
Mamour Cissé