À quelques heures de son face à face avec le doyen des juges, le leader de Pastef en l’occurrence Ousmane Sonko a tenu une conférence de presse ce mercredi au cours de laquelle il a pointé du doigt le chef de l’État Macky Sall.
Très en colère, il trouve inadmissible que «toute la République puisse être mobilisée pour une simple audition d’un Sénégalais comme tous les Sénégalais. «Cela n’honore pas Macky Sall et comme à son habitude, à chaque fois qu’il s’y prend, il préfère prendre son avion pour détaler et aller faire du tourisme ailleurs. Aujourd’hui, il est devenu un Arabe, puisqu’il a trouvé comme prétexte cette fois-ci le Sommet arabe qui se déroule en Algérie», dit-il.
Et de renchérir que  «Nous ne sommes pas ce monsieur qui, même s’il habitait derrière les forces de défense et de sécurité, demeure un peureux. Nous ne sommes pas des peureux. Nous n’avons ni armée, ni police, ni gendarmerie, mais si nous décidons de nous battre, nous assumerons. Advienne que pourra ! Cependant, nous n’en sommes pas là.»
Selon toujours le leader de Pastef, «ils (ses ennemis) ne pourront jamais l’atteindre avec ce dossier, ni l’emprisonner ni l’empêcher d’être candidat à la Présidentielle». «Jamais de la vie !».
«Tous les services de l’État sont en train de commander des armes. Le Sénégal est en danger», a-t-il alerté.
Sur le même ordre d’idée, il souligne que Macky Sall ne peut pas faire face à un peuple qui n’en veut plus. D’autant plus que son contentieux avec Adji Sarr, est un dossier «mort-né». «Je reviendrai sur lui très largement, quand je reviendrai parler du dossier. Nous n’avons pas à tomber dans le piège de Macky Sall. Ce monsieur est fini. Il lui reste 16 mois à la tête de ce pays et il partira. Mais il y a deux ans, je vous ai parlé de sa stratégie du chaos. Il a peur de ce qui pourrait advenir après son départ. Il sait très bien ce qu’il a fait. Ses proches aussi».
Et d’ajouter, cette «peur bleue» fait que l’État a validé l’acquisition de matériel militaire. «Tous ses services sont en train de commander des armes. Il est dans la dynamique d’installer le chaos. Cet homme préférait que le Sénégal régresse au point de tomber dans une guerre civile, plutôt qu’il parte dans des conditions démocratiques comme il avait hérité le pouvoir. C’est pourquoi nous devons avoir l’intelligence tactique. Il ne doit pas être plus intelligent que nous».
ASTOU MALL