Le projet Voix et leadership des femmes au Sénégal (VLF-Sénégal), a organisé ce lundi un atelier sur les défis et enjeux de la gouvernance du secteur extractif. L’atelier rentre dans le cadre du renforcement des capacités des organisations et réseaux d’organisations partenaires pour leur permettre d’acquérir des connaissances sur la question et de mieux renforcer leur argumentaire par rapport à une présence accrue des OSC de défense des droits
des femmes et des filles dans les instances de gouvernance du secteur extractif.
L’atelier vise principalement à sensibiliser les femmes sur l’importance de leurs présences dans les instances de gouvernance du secteur extractif; mettre à niveau les OSC/F et réseaux sur les enjeux et défis de la gouvernance du secteur extractif qui leur permettront de mieux préparer l’argumentaire de plaidoyer; améliorer les connaissances des OSC/F et réseaux sur la contribution du contenu local dans le développement territorial, les droits des communautés et l’entreprenariat; amener les femmes à prendre conscience de la nécessité de leur présence plus accrue dans les instances de gouvernance du secteur extractif et à agir dans ce sens et enfin partager les contenus des actes additionnels en lien avec le secteur extractif.
A en croire, Ngara Diouf, présidente de l’ONG femme enfance environnement par ailleurs membre du groupe multipartite de l’itie, «les femmes du Sénégal ont besoin d’être présentes au sein des instances de gouvernance du pétrole et du gaz telles que le comité national de suivi du contenu local, pétrole, gaz entre autres.
Gnagna Diène Diassé, chargée de projet senior et responsable du plaidoyer a women in mind in Sénégal, revient aux chiffres et avance que d’après le dernier rapport de l’itie de 2020, les femmes représentent 7,69%dans le secteur attractif. Ces chiffres ne couvrent que les entreprises minières pétrolières et gazières qui entrent dans le périmètre de conciliation de l’itie. Ce qui veut dire qu’il s’agit d’un chiffre partiel ne tenant pas compte des femmes qui sont dans l’administration minière, ni des femmes entrepreneures ni celles qui sont impactées par les activités extractives et qui ressentent fortement les impacts négatifs, se désole-t-elle.
Selon elle, les enjeux et les défis sont énormes et différents en fonction des catégories de femmes. Par exemple, les femmes entrepreneurs bénéficient faiblement des opportunités économiques que ce soit en termes d’emplois où de marchés dans le contenu local.
Ce qui est malheureusement dans ce sens, ajoute-t-il, il n’y a pas de cartographie qui peut donner une idée assez claire sur le nombre de femmes qui en profitent ainsi que les difficultés qu’elles rencontrent.
Safietou Diop présidente du réseau Siguil Jigen pour sa part avance que le Sénégal constitue encore un oasis de paix et de stabilité dans un océan de troubles. Sur ce, nous devons nous préparer à ce qu’il continue d’être un pays stable avec la découverte du pétrole et du gaz. C’est un enjeu à double tranchant, a-t-elle précisé.
Même si les femmes sénégalaises se sont battues et ont obtenu gain de cause sur des lois telles que celle de la parité, leur leadership est toujours un enjeu. On ne prend pas la dimension sérieuse du leadership des femmes dans la gouvernance du pays, regrette-t-elle.
Pour Cécile Diatta Senghor, spécialiste en droit des femmes et plaidoyer du projet voix et leadership des femmes au Sénégal, elles veulent plus de femmes dans la gouvernance du secteur extractif. De faire comprendre aux femmes les enjeux et les défis du secteur.
ASTOU MALL











