Le commerce est devenu un moyen de complément de revenus pour bon nombre de fonctionnaires qui s’activent maintenant dans le commerce. Insatisfaits de leur revenu mensuel, ces derniers cumulent leurs fonctions et à d’autres activités de type commerciale afin de subvenir à leurs besoins. Une situation qui doit interpeller l’État ainsi que les entreprises à penser à augmenter les salaires des employés pour freiner ce phénomène.
Faire plusieurs jobs en même temps est le slogan de bon nombre de sénégalais. Étant dans l’ère de l’entrepreneuriat, avec le développement des réseaux sociaux, la majorité des fonctionnaires font le commerce en même temps que le travail au bureau. Entraîné pour la majeur partie par une insatisfaction du taux de revenu mensuel. Vu la montée de ce phénomène, les concernés sont appelés à plus de vigilance et de responsabilités.
Habibou Ndiaye, étudiant de son état par ailleurs vendeur en ligne trouve que c’est un moyen de libération et de lutter contre la pauvreté. Faisant face à de nombreuses difficultés financières, beaucoup s’y concentrent pour subvenir à leurs besoins mais aussi d’avoir une surplus salarial. C’est un phénomène qui devient de plus en plus incontournable car les salaires ne répondent pas à l’attente des employés, se plaint-il. Et le pire, toute une famille dépend des épaules d’une seule personne. Se réjouissant de ses activités, il s’y prononce, « grâce à cette activité je parviens à payer mes études et de quoi manger. Ce qui fait que mes bourses vont me servir d’épargne me permettant la création de d’autres projets à l’avenir, dit-il. L’État ainsi que les entreprises privées doivent augmenter les salaires des travailleurs et créer des emplois pour éviter le chômage et de participer à la réduction de certaines charges, lance-t-il.
Pour Ali Diaw, Il y a rien de mal à ce qu’un fonctionnaire ou autres agents de l’État se lance dans le commerce. Et puis c’est une activité entre collègues et amis. Donc je pense que personne ne peut leur interdire cela sauf une interdiction au niveau de ces entreprises. « Cette activité est menée par ma sœur qui est une sagefemme d’État afin de combler des gaps de dépenses ».
Parlant des conséquences, il pense que le seul inconvénient c’est les dérives aux niveaux des entreprises dont s’il y a du trop de laissé aller, elles finiront par attarder le travail pour ce genre d’activité mais l’État ne peut pas tout le temps faire la promotion de l’entrepreneuriat et interdire quelqu’un de vendre entre amis. D’autant plus que c’est une source de revenus, ce qui explique que des travailleurs le prennent comme une opportunité. Face à la misère salariale, le cumule des activités peut être un atout et une occasion à saisir. Raison pour laquelle beaucoup s’y référent pour pouvoir récolter une certaine somme, ressasse-t-il.
Aïda Niane, une propriétaire de salon de coiffure ne dit pas le contraire. Un fonctionnaire qui compte mener à bon son travail dans une entreprise ne doit pas se fier sur d’autres activités. Poursuivant, notre interlocuteur, indique que l’absentéisme et le non-respect du quantum horaires de travail établi par les instances reste à désirer il semble avoir du laisser aller or ces derniers bénéficient des avantages que tous le peut réclamer même si son intégration est indissociable du mérite. D’autre part, ça traduit le manque de compétences, la motivation et le savoir-faire. Du fait que les agents travaillent aussi de manière très limitée pose problème car la qualité du service peut ne pas répondre à leurs attentes. Ils sont démotivés du point de vue du traitement salarial alors que les charges familiales sont aussi nombreuses.
ASTOU MALL