A l’occasion d’une conférence de presse tenue ce dimanche, Mimi Touré s’est prononcée sur plusieurs thématiques notamment sa candidature aux présidentielles de 2024, la trahison du président Macky Sall à son égard, et l’affaire de troisième mandat.
Élue sous la bannière de Benno Bokk Yakaar, l’ancienne Première ministre, Mimi Touré, non choisie comme présidente de l’Assemblée nationale, opte pour le non alignement. « Je vais envoyer une lettre pour signifier mon statut de non-inscrit », narre-t-elle.
Cette décision va inverser l’équilibre des forces au niveau de l’Assemblée nationale. Ainsi, le pouvoir se retrouvera avec 82 députés contre 83 pour toute l’opposition réunie (mais divisée en trois pôles : Yewwi avec 56 sièges, Wallu avec 24 députés et trois non-inscrits).
« J’irai à la rencontre des Sénégalais pour échanger avec eux avant de prendre une décision ».
A la question de la présidence à l’Assemblée Mimi Touré avance que le président Macky Sall a trahi leur accord.
« On en avait discuté, et nous avions convenu que le poste me reviendrait. Nous avions un accord. C’est la vérité, et je tenais à le dire ».
« C’est le lundi, jour d’installation de l’Assemblée, (12 septembre) à 9h que le Président m’a appelé pour me dire qu’il a changé d’avis et qu’il avait porté son choix sur un autre profil », regrette-t-elle.
En ce qui concerne le troisième mandat, elle martèle que ça ne doit plus faire l’objet de débat. « Le troisième mandat est impossible juridiquement et moralement. Si j’étais favorable au troisième mandat, je serais aujourd’hui présidente de l’Assemblée Nationale », argue-t-elle.
Poursuivant, elle rappelle qu’elle a quitté entre 2011 et 2012, les Nations Unies pour soutenir Macky Sall. « C’était pour lutter contre le troisième mandat de Wade. 11 personnes sont mortes. Mamadou Diop a été tué devant nous. Aujourd’hui on parle de troisième candidature plus de 10 ans après ». Selon elle, le référendum qui a instauré la nouvelle constitution dit que “Nul ne peut faire deux mandats consécutifs”.
Pour cela, le président Sall a l’obligation de respecter la Constitution qu’il a lui-même changée à la lettre pour être un exemple en tant que président de l’union africaine : « Les sénégalais lui ont tout donné, il doit leur rendre la monnaie de leur pièce ».
Pour rappel, Mimi Touré était la tête de liste de la coalition BBY lors des élections législatives.
ASTOU MALL











