Le nombre de décès liés au paludisme estimé à 71 dans la région de Dakar en 2021 repose la problématique de la lutte contre cette maladie en zone urbaine, a alerté, lundi, le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNL), le docteur Doudou Sène. Ce qui place la capitale sénégalaise comme la 4e région la plus touchée du pays derrière les régions de la zone sud notamment Kédougou, Kolda et Tambacounda.
« C’est un danger. Les 71 décès enregistrés dans la région de Dakar parmi les 399 déclarés à travers le pays en 2021 soulèvent la problématique du paludisme en zone urbaine », a-t-il notamment souligné.
Il intervenait, ce lundi 25 avril, au siège du SNEIPS, lors de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme. Cette année, l’évènement a pour thème : « Innover pour réduire la charge du paludisme et sauver des vies. »
« C’est inadmissible qu’une maladie qui est prévisible et qui est facilement traitable cause beaucoup de décès dans ce pays. A Dakar, les populations n’ont pas en général l’habitude de dormir sous une moustiquaire imprégnée alors que c’est pour prévenir le paludisme », a indiqué le docteur Sène.
S’appuyant sur les chiffres disponibles, une augmentation du nombre des cas a été noté.
« 2020 nous étions à 445.213 cas. Ce qui montre un léger augmentation du nombre de cas. Pour ce qui est des décès de 373 cas nous sommes passés à 399 cas de décès. La majeure partie des cas de décès se retrouve dans la zone sud du pays notamment Kédougou, Kolda et Tambacounda avec plus de 80% des cas et pareil pour les nombres de décès. »
Maodo FAYE