Ami Kama, Mariama Siré Bâ, Aïssatou Dié Diaby, Assiyatou Diallo et Ousmane Diallo sont locataires dans une même maison à Hann Yarakh. Pour une histoire de linge, la première nommée a subi la furie de ses voisines guinéennes qui comparaissaient à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour coups et blessures volontaires ayant entraîné 28 jours d’incapacité temporaire de travail. Le 3 juillet 2022, Ami Kama, Ousmane Diallo et Aïssatou Dié Diaby ont lavé leurs habits, avant de les suspendre sur l’étendoir à linge. Mais, les vêtements des deux dernières nommées avaient souillé les habits de couleur blanche d’Ami Kama. Frustrée, celle ci interpelle ses colocataires. Au lieu de présenter ses excuses à sa voisine, Aïssatou Dié Diaby l’a attaquée verbalement. C’est ainsi qu’une rixe a opposé les deux dames. D’après les confidences d’Ami Kama qui s’est retrouvée avec des dents en moins, Mariama Siré Bâ, Assiyatou Diallo et Ousmane Diallo ont prêté main forte à son protagoniste. Les coups pleuvaient dans tous les sens. Seule Mariama Siré Bâ a reconnu avoir participé à la bagarre devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. A l’en croire, la partie civile ne l’a pas épargnée au moment où elle se disputait avec sa fille, Aïssatou Dié Diaby. « Elle m’a trouvée devant ma chambre avec l’insulte à la bouche. Je lui ai donné une gifle avec une sandale. Ses dents sont tombées lorsqu’elle m’a mordue à la tête », s’est dé fendue la guinéenne, âgée de 37 ans. Selon la partie civile, Ousmane Diallo avait fait son mea culpa contrairement à Aïssatou Dié Ba, laquelle comparaîtra devant la juridiction pour mineurs. « Elle m’a injuriée à volonté et j’ai riposté. J’ai eu des blessures au genou, à l’épaule et au visage. J’ai aussi perdu des dents », regrette-t-elle. De l’avis de Me Cayossi, toutes les prévenues ont contribué aux blessures de la partie civile qui a eu des points de suture au front et au genou. « Elle a eu à perdre des dents. Elle n’a plus son sourire d’éclat », a déploré la robe noire qui a réclamé 700.000 francs, à titre de dédommagement. Le maître des poursuites a requis deux mois de prison ferme contre les mises en cause. La défense a sol licité la relaxe pour Assiyatou Diallo et Ousmane Diallo et une application bienveillante de la loi pour Mariama Siré Bâ. Le juge a fait droit aux plaidoiries de la défense. Il a condamné Mariama Siré Bâ à trois mois, dont un mois ferme et à payer 700.000 francs. en guise de dédommagement.
KADY FATY