En prenant la parole, Professeur Nafissatou Oumar Touré Badiane, Directrice de l’IPMS, a souligné que « Octobre Rose est synonyme d’engagement et d’espoir. Chaque année, ce mois symbolique nous rappelle l’importance de lutter contre le cancer du sein et du col de l’utérus, qui représentent une cause de santé publique primordiale, mais aussi une question humaine et sociale. Ces cancers continuent d’affecter nos sœurs, mères, collègues et amis. Pourtant, nous savons qu’un diagnostic précoce peut mener à des guérisons. C’est pourquoi nous lançons aujourd’hui une campagne avec un message clair : le dépistage est une protection pour soi-même et pour sa famille, c’est un choix de vie. Depuis sa création, la FEMS œuvre pour la santé, la dignité et le bien-être des femmes. Notre engagement s’inscrit dans une dynamique de solidarité, de proximité et de responsabilité. À travers cette campagne de dépistage, nous souhaitons rapprocher les soins des communautés, sensibiliser les jeunes femmes, éduquer les étudiantes et les encourager à prendre leur santé en main. La tenue de cette cérémonie au cœur de l’université, un lieu de savoir et d’avenir, est un symbole fort. »
La représentante de l’Association des femmes médecins du Sénégal, Dr Éméla Faye, a affirmé que « la lutte contre le cancer ne relève pas uniquement d’un corps médical ou d’une organisation, mais doit s’inscrire dans une responsabilité collective. » Elle a lancé un appel à l’action : « Chères sœurs et étudiantes, n’hésitez pas à passer au dépistage, à discuter, à vous informer et à vous faire examiner. Le dépistage précoce est essentiel. Ce geste simple peut sauver des vies, protéger des familles et préserver l’espoir. » « Les femmes médecins du Sénégal réitèrent leur engagement à soigner, sensibiliser et soutenir toutes les femmes dans l’amélioration de leur santé. Nous souhaitons que chaque femme, qu’importe où elle soit au Sénégal, puisse accéder à un dépistage et à des soins de qualité. C’est notre lutte, notre mission. Élevons ensemble le flambeau de la prévention pour garantir une vie longue, en bonne santé et dans la dignité à chaque femme » a-t-elle ajouté.
Le vice-recteur Maguette Sylla Niang de l’UCAD a salué l’initiative en félicitant l’équipe dirigeante, y compris la directrice de l’IPMIS et le directeur de l’institut du cancer, pour leur engagement fort en faveur de la santé des femmes, et pour leur rôle dans la prévention et le dépistage précoce des cancers, soulignant ainsi la mission sociétale de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar : « L’université Cheikh Anta Diop de Dakar, en tant qu’institution phare, doit soutenir toutes les actions qui visent à instaurer une culture de santé publique fondée sur les connaissances scientifiques, la solidarité et la responsabilité partagée. Actuellement, le cancer du sein et les cancers gynécologiques représentent un sérieux défi de santé publique tant au niveau national que continental. Leur gestion nécessite des compétences médicales spécialisées, un engagement communautaire, un soutien psychologique et une volonté politique affirmée » précise Mme la rectrice.
Le cancer représente une situation particulière, car chaque fois qu’il est diagnostiqué, c’est comme une sentence de mort, alors qu’il est possible d’y vivre et même de le guérir. Ce n’est pas seulement une affaire de médecins, mais un enjeu communautaire. Ce n’est pas seulement la responsabilité du ministère de la Santé, mais implique toutes les autorités concernées par la santé, ainsi que les infrastructures, l’éducation, la formation, les établissements de santé et le mouvement associatif.
Samba NDOYE











