À l’occasion de la Journée des Pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose, Bara Diouf, Délégué général, a dévoilé une vision ambitieuse pour le Sénégal de demain. Placée sous le thème « Vers des villes nouvelles intelligentes et inclusives »,

cette rencontre a rassemblé acteurs publics, privés et citoyens autour d’un objectif commun : repenser l’urbanisation pour un développement territorial équilibré et durable. C’est devant une assemblée nombreuse, réunie au Centre International de Conférences Abdou Diouf, pour assister à la journée des pôles urbains, que Bara Diouf , délégué général aux pôles urbains, a lancé les débats. « Ce que nous construisons ici n’est pas seulement une ville, mais une vision du Sénégal de demain », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de ces pôles urbains comme leviers stratégiques pour désengorger Dakar et rééquilibrer le développement national.
Face à une métropole dakaroise saturée , concentrant 25 % de la population sur 0,3 % du territoire , les pôles de Diamniadio et du Lac Rose , selon lui, incarnent une réponse audacieuse. « Ces projets ne sont pas une fuite en avant, mais une ambition planifiée », a insisté le Délégué général, rappelant leur alignement avec la Vision Sénégal 2050, qui prône un modèle « souverain, juste et résilient ».Deux pôles, une complémentarité stratégique. D’abord Diamniadio, présenté comme « le laboratoire de la ville africaine de demain », se veut une vitrine de modernité : infrastructures connectées, éco-quartiers, hub économique et gouvernance innovante. À l’inverse, le Lac Rose mise sur une « ville douce », axée sur l’écotourisme, l’agro-industrie et la résilience écologique. « Ces pôles ne s’opposent pas, ils se complètent », a expliqué Diouf, insistant sur leur rôle dans la redistribution des opportunités économiques.La journée a aussi été l’occasion d’un bilan sans fard. Si des progrès sont visibles – comme l’émergence de nouvelles centralités –, des écueils persistent : lenteurs administratives, tensions foncières ou inadéquation des logements abordables.

« Ces défis nous ont permis d’ajuster nos méthodes », a reconnu le Délégué général, promettant une meilleure inclusion des citoyens et des acteurs locaux. Trois priorités ont été rappelées :partager les résultats du Plan Stratégique de Développement, contractualisé avec l’État pour garantir transparence et redevabilité. Ensuite valoriser les réussites, comme les partenariats public-privé, tout en tirant les leçons des difficultés. Et enfin , ouvrir le dialogue avec les populations, « car une ville se construit d’abord socialement ».Bara Diouf a également insisté sur la dimension sociale et écologique de ces villes nouvelles : corridors verts, mobilités douces et logements accessibles. « Une ville planifiée ne vaut que si elle est comprise et appropriée par ses habitants », a-t-il martelé, annonçant des campagnes de sensibilisation renforcées.
Najib SAGNA











