Le Président de la Fédération des Associations Religieuses et des Communautés en Casamance a partagé ses observations après quatre jours de participation active à la Commission Démocratie, Libertés et Droits Humains. Parmi ses propositions phares : l’organisation d’un dialogue décentralisé pour une meilleure inclusion citoyenne.
Chérif Boune Aidara, Président de la Fédération des Associations Religieuses et des Communautés en Casamance (Farcc), a pris part au Dialogue National initié par le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye. Depuis l’ouverture officielle le 28 mai 2025 au CICAD, il a activement contribué aux travaux de la Commission Démocratie, Libertés et Droits Humains, marqués par des échanges parfois vifs entre majorité et opposition.
Pour le guide religieux, le dialogue nécessaire, mais complexe. M. Aidara se dit satisfait de sa participation, tout en reconnaissant la complexité de certains sujets, notamment ceux liés à la nature du régime politique, le statut de l’opposition, ou encore la régulation des fonds politiques. « Notre rôle, en tant que société civile, a été de pousser les acteurs politiques à privilégier le consensus plutôt que les intérêts partisans », a-t-il déclaré.
Parmi les contributions majeures de la Farcc figure la décentralisation du Dialogue National. Boune Aidara propose une consultation échelonnée : « En Janvier , nous proposons des ateliers dans les arrondissements. En Février, des Consultations au niveau départemental, au mois e Mars, il faudra organiser des rencontres régionales. Cette approche permettrait, selon lui, d’associer davantage de citoyens avant la tenue du Dialogue National en mai » explique le guide religieux.
À la veille de la clôture prévue le 4 juin, M. Aidara espère que les discussions aboutiront à des compromis forts, notamment sur : l’interdiction du cumul des mandats, le financement des partis politiques, la protection des médias et de la société civile et la réforme du Conseil Constitutionnel. « L’enjeu, c’est de consolider notre démocratie et d’offrir un système politique transparent et apaisé. Cette proposition de dialogue décentralisé pourrait inspirer les futures concertations nationales », a-t-il conclu.
Najib SAGNA











