L’AMEAES une association qui existe depuis 2009 regroupant plus de 150 auto-écoles à travers le Sénégal et qui a plus de 700 membres déplore avec regret le laxisme notaire de la Direction générale des Transports routiers, qui selon eux malgré de multiples alertes, n’a entrepris aucun acte concret pour rétablir le cadre normal des évaluations ou proposer un site alternatif fonctionnel. Khalifa Ndiaye, le secrétaire général de l’amicale des moniteurs et employeurs d’auto-école du Sénégal, a interpellé leur ministre de tutelle en affirmant : « Nous attirons l’attention du ministre sur la nécessité de créer deux systèmes d’examens de conduite, l’un pour le régime particulier et l’autre pour les auto-écoles. Toutefois, nous avons constaté une recrudescence des accidents, souvent impliquant des chauffeurs professionnels, notamment ceux ayant obtenu leur permis via le système d’entreprise. En 2022, l’État sénégalais avait déjà reconnu l’urgence de cette situation. »
M. Ndiaye a également précisé que l’Assemblée nationale avait voté une loi rendant l’auto-école obligatoire pour toutes les personnes souhaitant passer l’examen de permis de conduire, mais que celle-ci n’a toujours pas été promulguée. L’ancien régime avait sollicité un délai de deux ans pour sa mise en place, sans effet jusqu’à présent. Il a noté que lors des examens de conduite, les élèves sont accompagnés, tandis que les candidats des auto-écoles se retrouvent seuls au volant, ce qui met en lumière une inégalité dans le processus. Il a conclu en appelant à ce que la loi soit effective afin d’aider les Sénégalais à lutter contre l’augmentation des accidents.
Concernant le déguerpissement du stade Léopold Sédar Senghor, qui a perturbé leurs activités, le Secrétaire général déclare appel au Ministre des infrastructures et des Transports terrestres et aériens d’intervenir en urgence :
« Nous demandons au ministre d’étendre les sites d’examen au-delà de Dakar, en les installant dans toutes les régions, afin que les candidats puissent passer leurs examens de manière appropriée. Un pays désireux d’émerger ne peut se permettre que ses examens se déroulent dans des quartiers non adaptés. Il est primordial que le ministre des Transports prenne en compte les sites d’examen, et il est également nécessaire d’augmenter le nombre d’ examinateurs, car pour 4000 élèves, il n’y a que 4 à 5 examinateurs, ce qui est inacceptable. De plus, depuis 2009, aucun examen pour les moniteurs agréés n’a été organisé au Sénégal. Nous avons notre niveau et avons formé 100 moniteurs en sécurité routière et risque routier, financés par le 3FPT. Nous sollicitons aujourd’hui l’aide de l’État et souhaitons être reçus. Il est impératif que les Sénégalais comprennent que nous ne sommes pas responsables de certains aspects ; notre rôle se limite à former les élèves, tandis que le service des mines et l’État délivrent les permis après une évaluation. »
L’amicale appelle à l’ensemble des auto-écoles à se mobiliser pacifiquement pour exiger le respect de leurs droits et celui des apprenants. Pour eux, un système de sécurité routière efficace commence par une formation rigoureuse et accessible. Le silence administratif actuel compromet dangereusement cet impératif. Depuis le 19 avril, aucune auto-école n’a réussi à passer son examen, ce qui signifie que 10 000 élèves n’ont pas pu le valider.
Samba Ndoye











