La cellule des cadres de la République des Valeurs (CERAR) de Thierno Alassane Sall demande l’abrogation totale et immédiate de la loi portant amnistie et dénoncent l’absence de la jurisprudence de la CEDEAO, notamment l’arrêt Sidi Ammar Ibrahim contre la République du Niger, qui éclaire, l’amnistie pour des violations graves des droits humains constitue un déni du droit au recours qui aurait dû figurer dans l’exposé des motifs de la loi introduite par Amadou Ba de Pastef. Ils l’ont fait savoir lors d’un point de presse ce mercredi 26 mars.
La commission des lois de l’Assemblée nationale a examiné la proposition de loi introduite par le député Amadou Bâ, membre du parti Pastef visant à interpréter la loi portant amnistie adoptée en mars 2024 le vendredi 21 mars dernier. « Mais à la surprise générale, ce texte a été totalement réécrit par le porteur lui-même. Nous nous adressons à vous, aujourd’hui, avec un ton de gravité, dans un esprit de responsabilité et de fidélité à nos valeurs républicaines » a déclaré Abdel Aziz POUYE, membre de la cellule des cadres de la République des Valeurs (RV), porte-parole du jour.
Selon toujours le porte-parole du jour de la République des valeurs, le texte initial, celui sur lequel le président de la République du Sénégal avait donné un avis favorable conformément à l’article 60 du règlement intérieur, a été tout simplement remplacé. Une nouvelle proposition de loi, déguisée en amendement, qui change fondamentalement le contenu et les objectifs du texte d’origine. Ce tour de passe-passe révèle l’embarras d’un régime confronté à l’exigence populaire. C’est de l’abrogation totale de la loi portant amnistie. Mais au lieu de répondre à cette demande légitime, il tente de la contourner en empruntant le détour d’un texte maquillé, présenté sous l’étiquette trompeuse de loi interprétative.
L’objectif est clair, maquiller un renoncement à l’abrogation promise en prétendant clarifier ce qui en réalité était déjà clair. Et pourtant, il existe une voie responsable. Le pouvoir peut tout à fait initier une abrogation solide, juridiquement fondée, avec une portée rétroactive assumée. Le pouvoir peut et doit concevoir une abrogation à la hauteur de l’exigence morale du moment. Une abrogation structurée, claire, juridiquement, solide et rétroactive.
En exigeant une abrogation qui ne cherche pas à protéger des intérêts partisans, mais à restaurer la vérité, à rendre justice, à refermer une plaie nationale. Il affirme que « ce combat pour la vérité, pour la justice, pour l’éthique républicaine, nous ne les abandonnerons pas, car il est celui du peuple, tout entier, pour sa dignité, sa mémoire, son avenir. La loi portant amnistie doit être abrogée, totalement et immédiatement. Et ceux qui croient pouvoir manipuler le droit pour confisquer la vérité se trompent d’époque. Nous ne nous tairons pas, nous ne détourneront pas le regard et nous ne laisserons pas l’histoire s’écrire sur les cendres du mensonge » ajoute Abdel Aziz POUYE, membre de la cellule des cadres de la République des valeurs.
Les jeunes de la République des Valeurs ont aussi déposé une plainte contre X pour détournement de deniers publics, association de malfaiteurs, discrimination fondée sur l’appartenance politique, escroquerie portant sur les deniers publics et toutes autres qualifications qui pourraient se révéler convenables aux faits allégués au Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar ce mercredi matin.
Samba Ndoye











