Suite aux deux jours d’attaque suicide qui a visé la ville-garnison de Kati aux portes de la capitale Bamako, l’armée malienne a encore signalé ce dimanche avoir « déjoué » une nouvelle attaque contre un camp militaire du centre du pays.
A en croire, sous le couvert de l’anonymat, un haut gradé du camp de la garde nationale de Sévaré a indiqué que «Nous camp de la garde nationale a été attaqué ce dimanche à Sévaré par des terroristes (…) Lors de la riposte nous avons neutralisé un terroriste». Cette attaque intervient deux jours après celle de Kati, au coeur de l’appareil militaire malien, revendiqué par les jihadistes de la Katiba Macina, affiliée à Al-Qaïda. Cette attaque suicide commise avec deux camions piégés a tué au moins un soldat malien, fait six blessés dont un civil tandis que sept assaillants ont été « neutralisés » et huit autres arrêtés.
Poursuivant, «des hommes armés identifiés par l’armée comme membres de la katiba Macina avaient attaqué des postes de contrôle, gendarmerie, camp militaire, notamment dans la localité de Kolokani, à une centaine de kilomètres au nord de Bamako.
À la veille, une série de raids quasi-simultanés attribués à des jihadistes avaient frappé six localités différentes du Mali, dans les régions de Koulikoro (proche de Bamako) ainsi que de Ségou et Mopti (centre).
Pour rappel, le Mali, pays enclavé au coeur du Sahel, a été le théâtre de deux coups d’État militaires en août 2020 et en mai 2021. La crise politique va de pair avec une grave crise sécuritaire en cours depuis le déclenchement, en 2012, d’insurrections indépendantistes et d’actions jihadistes sanglantes dans le nord.
ASTOU MALL