Vivant dans des conditions misérables, les sdf ont exprimé leurs désarrois. Pour sortir la tête de l’eau et avoir un meilleur cadre de vie, ils ont lancé un appel aux bonnes volontés mais aussi, ils ont demandé au gouvernement de statuer sur leur sort.
 Comme le disait un savant : « Celui qui donne au pauvre ne donne pas il sème ». Durant le mois de Ramadan, les bonnes actions sont multipliées par les croyants pour avoir la récompense divine. C’est dans ce cadre que les sans domiciles fixes communément appelés SDF ont brisé leur silence. C’est pour solliciter un grand soutien de la part de toutes les bonnes volontés mais surtout au gouvernement. La preuve ? Modou Faye, une personne en situation de pauvreté, retrouvé dans les ruelles de Sandaga et habillé en pantalon déchiré avec un coupon de pain à la main affirme que « Nous vivons dans des conditions néfastes, voir misérable. Je suis dans cet endroit avec ma femme et nos trois enfants. Depuis plus de 4 ans, on se débrouille pour manger mais parfois nous recevons de la nourriture venant de partout ». Et de poursuivre « je me suis retrouvé dans la rue parce que ma maison a été calcinée. N’ayant pas de moyens pour la réparer mais aussi n’ayant pas de soutien, je me suis retrouvé dehors aujourd’hui. Je dois aussi préciser que je pouvais ne pas avoir le soutien des autres si ma famille m’avait soutenu ». Selon notre interlocuteur, il existe dans sa famille des personnes aisées qui seraient capables de l’assister mais en vain. « Je me suis sentis ignorer, rejeter juste parce que je suis pauvre », a laissé entendre Modou avec beaucoup de tristesse.
Plus loin à côté du canal 4 tout près de la cité Aliou Sitoe Diatta l’on aperçoit un autre Sdf, du nom de Samba Ndiaye. Il a exprimé sans ambages toute sa désolation face à la situation dans laquelle il se trouve. « J’ai perdu ma maison à cause des inondations qui ont été notées l’année dernière pendant la saison des pluies. C’est la raison pour laquelle je réside dans les rues avec beaucoup de courage. Sachez aussi que pendant cette période, j’avais à ma disposition des moutons bien nourris, des tonnes de ciment, du sable pour la préparation de la maison mais malheureusement la pluie a tout emporté. Je me suis retrouvé donc sans moyens avec ma famille et nos petits-enfants. Le pire dans tout ça, nous ne voyons aucun effort de la part du gouvernement. Or, nos enfants nageaient dans les eaux de pluie pour rejoindre la maison. Parlant au nom de tous mes concitoyens, nous faisons un appel imposant pour une prise en charge des Sdf. Parce que nous faisons partis de la population sénégalaise », a confié le sieur Samb.
ASTOU MALL