La peur s’installe depuis quelque temps dans le quotidien des Dakarois causée
par la recrudescence du banditisme, des vols, des agressions et même des cas
de meurtre qui se multiplient. La dernière en date est le cas Kiné Gaye tuée à
Pikine et à Ouakam ou un jeune a été sauvagement assassiné. Une situation
qui appel selon les populations « à l’application de la peine de mort au
Sénégal. »
La population sénégalaise particulièrement celles de Dakar sont confrontées à un
sentiment d’insécurité. Plongées dans la psychose et l’angoisse dus aux actes des
malfaiteurs qui conduisent à des pertes en vies humaines. C’est à cet effet que cette
dernière, obnubilée par le besoin d’enrayer le phénomène prône des patrouilles
partout pour dissuader les fauteurs de troubles. Elles interpellent par ailleurs les
autorités concernées à voter la loi sur la peine de mort pour non-seulement corriger
les actes jugés ignobles mais également pour prévenir et freiner le banditisme.
Un avis partagé par Samba Ndoye, qui indique que « le quotidien des Sénégalais est
très déplorable présentement. Les agents de sécurité ne sont pas à la hauteur des
attentes des citoyens. On se sent menacé même dans nos lieux de travail », peste-t-
il. Selon lui, quel que soit le niveau de besoin, ça n’explique pas les comportements
« barbares » qui se reflètent chez certains jeunes dont des paresseux.
Dans le même ordre d’idées, notre interlocuteur indique qu’il faut introduire une
plainte et laisser la justice faire son travail plutôt que de se faire justice soi-même.
« Les conséquences risquent de se répercuter sur les victimes. L’État doit de plus
remobiliser les forces de l’ordre afin qu’elles soient plus proches de la population,
d’orienter sa politique sur l’emploi des jeunes mais également de voter la loi sur la
peine de mort sans oublier le rôle des parents qui doivent redoubler d’effort sur
l’éducation de leurs enfants », ajoute Samba Ndoye.
A la médian, réputé hostile, l’enseignant Mamadou, pense plutôt au manque de
travail qui est souvent brandi comme prétexte par les malfaiteurs.
« C’est la paresse et le manque d’ambition qui conduisent au banditisme. Ainsi pour
stopper ce fléau, la sanction la plus adéquate est de faire subir à un malfaiteur le
même sort que sa victime. Nous ne sommes plus dans ce monde d'attente, la
jeunesse doit être active et engagée dans la créativité, avoir un esprit de
dépassement car le gouvernement ne peut pas mettre tous les Sénégalais au même
niveau de satisfaction », narre-t-il.
« Les femmes sont appelées à se contenter de ce qu’elles ont, ne pas être
matérialiste au point de sacrifier la vie de leur famille », conseille-t-il.
Des bandes armées envahissent les rues de Dakar pour semer la terreur et terroriser
la population en installant un climat d’insécurité en vue de créer un traumatisme chez
la population qui est dans l’incertitude et a peur de vaquer librement à leur
préoccupation, a analysé Demba Thioune, un jeune homme de teint noir croisé à
Fass. « Il faut plus de vigilance de la part de ces populations mais par ailleurs, l’état
du Sénégal doit prendre ses responsabilités par l’instauration de son autorité pour
faire régner à tous pris cette stabilité sociale et la sécurité publique nationale allant
dans le sens de traquer ces malfaiteurs », juge Demba.
Toutefois, la mise en place de nouveaux numéros verts annoncée par le ministre de
l’Intérieur à l’occurrence M. Antoine Félix Diome à l’occasion de sa sortie médiatique
reste un sujet à polémiques.
Toujours selon Demba Thioune cela rentre dans le cadre des possibilités de
sécurisation des populations en situation de dangers, c’est un soulagement mais ne
suffirait pas.
Il appelle les usagers à ne pas en abuser car dit-il « c’est en cas de danger qu’il faut
seulement l’utiliser surtout pour une personne en cas d’urgence. Donc il ne faut pas
que certains se permettent d’appeler sans pour autant qu’ils en sentent le besoin »,
met-il en garde.
Même son de cloche chez Birahim. L’état du Sénégal fait le médecin après la mort à
l’en croire. « L’état attend qu’il ait ce sentiment d’insécurité pour penser à la mise en
place de mécanismes de secours comme les numéros verts ou le jalonnement des
forces de l’ordre dans la capitale. C’est juste de la poudre aux yeux pour apaiser les
tensions des populations qui se sont engagées à se faire justice elles-mêmes »,
regrette l’intervenant.
ASTOU MALL