Malgré leurs présences au Conseil interministériel consacré à la sécurité routière, suite à l’accident de Kaffrine, les transporteurs ne sont pas tous d’accord sur les 23 mesures adoptées durant la rencontre. Ils émettent des réserves surtout à propos de celles limitant les capacités de leurs véhicules comme l’élimination du porte-bagages et des strapontins («versaille»).
Selon le secrétaire général des transporteurs routiers du Sénégal,
Gora Khouma, «C’est un manque à gagner par rapport aux frais sur le trajet, dans les garages, etc. S’il n’y a plus cela, le prix du transport va augmenter bien sûr».
Son collègue Momar Sourang parle le même langage : «Forcément, on va augmenter le prix du transport. On ne peut pas continuer à travailler comme par le passé. Si l’état des véhicules est à ce stade, c’est parce qu’on n’a pas de bons tarifs. C’est par là que l’État devait commencer au lieu de mettre en place des mesures qui seront difficiles à mettre en œuvre.»
«C’est à l’État d’augmenter les prix. S’il refuse de le faire, on immobilisera les véhicules», met-il en garde.
Par ailleurs, le secrétariat général,
Gora Khouma précise que les transporteurs avaient réclamé, «bien avant l’accident de Kaffrine», une hausse des tarifs. Mais, ils la voulaient «concertée». Le gouvernement leur avait proposé une subvention de 25 milliards de francs CFA pour maintenir les tarifs en vigueur, mais ils avaient rejeté l’offre.
ASTOU MALL











