Le groupe des syndicats representatifs du secteur de l’Education et de la Formation a lancé un nouveau plan d’action ce mercredi. À travers un communiqué, il a rappelé ses revendications avant d’établir son nouveau plan d’action. Il sagit de la révision du statut des décisionnaires; la fin des lenteurs administratives; la fin des surimpositions sur les rappels, le parachèvement de la FDU, la révision du décret portant création des LYNAQE et le payement des indemnités aux enseignants.

Voici le communiqué:

« Un mois après le lancement de son plan d’actions d’alerte pour exiger du Gouvernement du Sénégal l’apurement des accords signés en 2022 dès l’entame de l’année scolaire 2025-2026, le G7 constate pour le déplorer la persistance du mutisme et de l’inertie des autorités. En effet, loin de se soucier des préoccupations majeures soulevées par le G7, le Gouvernement a opté de répondre à cette démarche d’alerte par le mépris. Face à cette situation, le G7 rappelle qu’il restera intransigeant sur la mise en œuvre des accords portant sur :

la signature des projets de décrets modifiant les décrets n° 74-347 et 2006-392 portant sur la révision du statut des décisionnaires ainsi que le relèvement des pensions de retraite et l’accès aux imputations budgétaires;

la fin des surimpositions sur les rappels des enseignants;

le parachèvement de la Formation Diplômante Universelle (FDU);

la mise à disposition des parcelles à usage d’habitation octroyées aux syndicats d’enseignants;

l’effectivité de la digitalisation des actes et des procédures de la fonction publique ainsi que l’amélioration des fonctionnalités de E-carrière par un accès facile aux dossiers des agents;

la mise en place d’un nouveau système de rémunération corrigeant les iniquités et les injustices salariales;

le relèvement des budgets des établissements du moyen secondaire et la mise en place de ceux octroyés aux écoles élémentaires;

révision du décret 2025-1610 du 02 octobre 2025 portant création et fixation

les règles d’organisation et de fonctionnement des LYNAQE ainsi que le paiement des indemnités des enseignants y exerçant; l’académisation de l’examen du BFEM.

A ces questions hautement stratégiques s’ajoutent des points subsidiaires qui ne devaient même pas faire l’objet de revendications. Il s’agit notamment:

du paiement des indemnités pour les différents examens, de celles des intervenants extérieurs des CRFPE pour 2023-2024 et 2024-2025 ainsi que celles des classes spéciales dans les EFA; du paiement à temps des salaires des enseignants contractuels et des nouveaux sortants des écoles de formation;

de l’arrêt des redéploiements abusifs d’enseignants qui commencent à devenir la règle alors qu’ils ne procèdent que d’une mauvaise politique de planification des besoins en personnels.

La non prise en charge de ce passif ainsi que la récurrence des défaillances conjoncturelles ci-dessus mentionnées depuis quelque temps ont fini de convaincre tous les observateurs du manque de volonté des autorités et de leur incapacité à trouver des solutions diligentes aux problèmes sectoriels. La conjugaison de ces facteurs compromet toute volonté d’apaisement du climat social dans le secteur de l’Education et de la formation et ne donne pas d’autres choix au G7 que la confrontation, ce qu’il a tout fait pour éviter depuis plus d’un an.

Le G7 félicite les enseignants du Sénégal qui ont massivement respecté le plan d’actions d’alerte démontrant ainsi, leur engagement sans faille pour la cause de l’école. Appréciant les propos discourtois et inélégants tenus à l’endroit des Secrétaires généraux du G7 les taxant de faire du suivisme et de la rétention d’informations, le G7 rappelle à l’opinion publique nationale que cette attitude de reniement procède uniquement de la fourberie et d’un instinct de préservation de poste de sinécure acquis sans les compétences requises.

Enfin, pour amener le Gouvernement du Sénégal à inscrire l’école au rang de ses priorités en procédant à la mise en œuvre des accords et engagements souscrits, le G7:

considérant le manque de réaction du Gouvernement;

considérant la communication du ministère de l’Education nationale basée sur le saupoudrage et la désinformation; constatant la persistance du passif social relatif à la révision du statut des décisionnaires, la fin des lenteurs administratives, l’arrêt de la surimposition, l’académisation de l’examen du BFEM, le parachèvement de la FDU, le règlement des questions liées à l’habitat social en sus des nouvelles situations relatives au retard de paiement des salaires des contractuels et des nouveaux sortants, aux redéploiements abusifs notés dans plusieurs académies, au manque de concertation avec la partie syndicale sur plusieurs questions et réformes majeures, constatant le refus systématique du Gouvernement de convoquer le Comité de suivi des accords,

décrète le 1 plan d’actions ci-dessous pour l’année scolaire 2025/2026:

Mardi 18 novembre 2025: Débrayage à 9 heures suivi d’AG

départementales,

Mercredi 19 novembre 2025: Grève totale

Si le Gouvernement du Sénégal continue de faire du dilatoire au lieu de trouver des solutions diligentes aux préoccupations relatives au secteur de l’Education et de la Formation, le G7 se réservera le droit d’organiser des actions syndicales de grande envergure et des marches dans toutes les régions du Sénégal ».

Fait à Dakar le mardi 11 novembre 2025