La Fondation Rosa Luxemburg, International Development Economics Associates (IDEAs) et le Politics of Money Network ont organisé ce Mardi leur 2e édition de la conférence internationale sur la souveraineté économique et monétaire de l’Afrique qui aura lieu, du 25 au 28 octobre 2022 au musée des civilisations noires à Dakar. Le thème retenu pour cette année s’articule autour de : « Faire face à la crise socio-écologique : l’actualité de la déconnexion et la question des réparations globales».
Réunis autour d’un débat, Kai Koddenbrock, chercheur en science politique à l’Université de Bayreuth, Maha Ben Gadha Senior, manager des programmes économique à la fondation Rosa Luxemburg bureau Afrique du Nord, Souad Aden-Osman, expert en flux financiers illicites, Ndongo Samba Sylla, économiste sénégalais, entre autres Experts ont apporté leur point de vu sur la crise économique et monétaire en Afrique en attendant la fin de l’atelier pour fixer une décision finale.
Souad Aden-Osman, expert en flux financiers illicites, renseigne que les 14 recommandations au niveau global dont le rapport nord-sud, le manque de solidarité sud-sud, le non-respect de la souveraineté des états entre autres suggestions tarde à être mis en œuvre, peste-t-elle.
Les flux financiers illicites définis comme les transactions transfrontalières qui ne sont pas transparentes sont composés de flux commerciaux, criminels, et de corruptions, dit-elle.
Pour sa part, Ndongo Samba Sylla, économiste sénégalais, la souveraineté monétaire est importante dans la mesure où elle permet au Etats d’avoir un espace de développement avec la mobilisation des ressources.
Et d’ajouter, «c’est dans le but de lutter contre la dépendance économique, que nous sommes réunis afin de mettre en place des conclusions concrètes pouvant servir les populations».
Même son de cloche chez Maha Ben Gadha Senior, manager des programmes économique à la fondation Rosa Luxemburg bureau Afrique du Nord, «notre rencontre s’appuie sur les alternatives que vivent les pays africains face à la globalisation et les dépendances multiples afin de voir les possibilités de sortir de cette dépendance en ayant un développement autonome».
Conscient de la teneur des dépenses structurelles, des mécanismes vont être adaptés pour subvenir aux besoins des populations qui souffrent au quotidien, rassure-t-elle.
Kai Koddenbrock, chercheur en science politique à l’Université de Bayreuth, coordinateur réseau politique de la monnaie, trouve que les relations entre l’Europe et l’Afrique ne sont pas égales. En ce qui concerne les questions du climat, il y a vraiment une responsabilité des populations et des hommes politiques qui doivent s’engager davantage pour que les relations soient justes et de faciliter le travail en équipe sur des défis global, laisse-t-il entendre.
ASTOU MALL